
Le Syndicat des Policiers Nationaux d’Haïti (SPNH-17) réagit fermement à la récente proposition impliquant le regroupement armé Viv Ansanm dans le dialogue politique. Alors que la crise sécuritaire continue de plonger le pays dans l’incertitude, le SPNH-17 déclare que toute alliance entre partis politiques et groupes criminels est non seulement inacceptable, mais constitue également une violation des principes fondamentaux de la Constitution haïtienne. Le syndicat réclame une enquête approfondie sur ces collaborations douteuses, tout en exigeant transparence et justice pour les victimes des violences.
La position du SPNH-17 est sans équivoque : toute forme d’alliance avec des acteurs criminels va à l’encontre des obligations constitutionnelles de l’État. L’article 19 de la Constitution impose à l’État de garantir la sécurité physique et morale de chaque citoyen, tandis que l’article 276-2 engage le respect des traités internationaux sur les droits de l’homme, interdisant toute connivence avec des groupes criminels.
Dans ce contexte, le SPNH-17 condamne avec force toute tentative d’intégrer des acteurs criminels dans le processus politique. Le syndicat considère ces initiatives comme des atteintes graves aux droits des citoyens et comme une trahison des valeurs démocratiques. Il rappelle que le banditisme, par nature, porte atteinte à la vie, à la liberté et à la sécurité, et ne peut en aucun cas être légitimé par des négociations politiques.
Ces préoccupations se sont accrues face aux récents propos attribués au groupe armé Viv Ansanm, reconnu comme une force influente dans certaines zones du pays. Lors d’une proposition soumise à la CARICOM, des partis politiques tels que le Collectif 30 janvier et le parti EDE ont exprimé leur souhait d’intégrer ce groupe dans les discussions. Cette initiative, confirmée par Liné Balthazar, a été entreprise sans l’aval d’autres parties prenantes importantes, notamment les acteurs du Montana et Fanmi Lavalas, qui désapprouvent catégoriquement cette démarche.
Face à cette situation, le SPNH-17 exige une transparence totale dans toutes les négociations politiques, le retrait immédiat de toute personne liée à des gangs criminels, ainsi que l’ouverture d’enquêtes rigoureuses sur ces alliances suspectes. Le syndicat insiste sur la nécessité de tenir les responsables pour coupables et de les punir conformément aux lois en vigueur.
Enfin, le SPNH-17 réaffirme sa détermination à défendre la sécurité, la justice et les droits de tous les policiers et citoyens. Il souligne qu’un véritable « vivre-ensemble » ne peut se bâtir que sur des fondations solides de transparence, de respect de la loi et de justice pour les victimes. Selon le syndicat, la politique ne doit jamais se mêler au banditisme, et l’impunité ne peut être tolérée.