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Sept des neuf membres du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) ont été nommés par le Conseil présidentiel de transition (CPT). Deux secteurs clés, les droits humains et les droits des femmes, ont vu leurs représentants écartés pour l’instant en raison de divergences sur les désignations. Le CPT a promis de compléter la liste ultérieurement.
Après de longues hésitations, le CPT a révélé, lors du Conseil des ministres du mercredi 18 septembre 2024, les noms de sept personnalités devant siéger au CEP, chargé d’organiser le référendum et les élections générales. Contre toute attente, les représentants des organisations de défense des droits humains et des associations féministes n’ont pas été retenus.
Le CEP provisoire se compose ainsi : Schnaida Adely, pour les communautés vodou ; Patrick Saint-Hilaire, pour la Conférence épiscopale d’Haïti ; Paterson Pierre-Louis, pour les cultes réformés ; Marie Florence Mathieu, pour le Conseil de l’Université ; Jacques Desrosiers, pour les associations de journalistes ; Jacceus Joseph, pour les associations de paysans ; et Nemrod Sanon, pour les syndicats.
Cette exclusion temporaire a suscité la colère des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une attitude qu’elles jugent antidémocratique. « Les élections dans le secteur des droits de l’homme n’ont fait l’objet d’aucune contestation. Pourquoi le CPT a-t-il choisi d’exclure Gedeon Jean ? Cette décision est incompréhensible et inacceptable », a déclaré Me Camille Occilus, appelant le CPT à revenir sur sa décision.
Le Père Gardy Maisonneuve du Centre Karl Lévêque a, de son côté, exhorté le CPT à respecter le choix des associations de défense des droits, qui avaient désigné Me Gedeon Jean pour représenter leur secteur au sein du CEP.
En réponse, le conseiller présidentiel Lesly Volontaire a indiqué que la liste des membres du CEP serait prochainement complétée, sans pour autant préciser les modalités de désignation. « Un arrêté sera pris et publié à cet effet », a-t-il annoncé.
Depuis sa création, le CPT fait face à de nombreux défis. Avec moins de 500 jours avant le scrutin, certains observateurs doutent de la capacité à organiser les élections dans les délais prévus par le rapport du 3 avril. Cependant, Lesly Volontaire, membre du parti Fanmi Lavalas, se veut rassurant : « Nous respecterons la date prévue par l’accord du 3 avril », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec la radio Magik 9 ce jeudi 19 septembre.