Trois journées de grève nationale pour exiger une diminution de 40% du prix du carburant en Haïti
Le directoire du parti Engagés pour le Développement (EDE) a officiellement demandé à Smith Augustin, son représentant au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), de se retirer. Malgré cette pression, l’ancien ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine, soutenu par les secrétaires départementaux, refuse de céder et affirme qu’il défendra son honneur jusqu’au bout.
Ce désaveu n’est plus un secret. Sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre Claude Joseph, plusieurs membres influents du parti EDE ont adressé une correspondance à Smith Augustin, l’invitant à démissionner afin d’éviter une implosion du CPT.
« Soucieux du succès de cette nouvelle forme de gouvernance, bâtie sur de nombreux sacrifices, nous pensons qu’il est urgent d’agir. En tant que membres du BPN, la plus haute instance politique du parti, et conformément aux articles 30, 31 et 32 de nos statuts, nous vous demandons de prendre la sage décision de démissionner de votre poste de conseiller présidentiel », peut-on lire dans cette lettre.
Les signataires insistent sur le fait que cette démission ne devrait pas être perçue comme un aveu de culpabilité, tout en rappelant que la présomption d’innocence prévaut. Ils estiment qu’une telle initiative permettrait de faciliter les enquêtes et d’éviter une fracture au sein du CPT.
Cette demande divise le parti. Alors que certains cadres d’EDE plaident pour son départ, les secrétaires départementaux continuent de soutenir Smith Augustin, qui persiste à ne pas abandonner ses fonctions. Ce bras de fer pourrait plonger le parti dans une véritable crise.
Cette demande de démission survient peu après la visite éclair du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Haïti, accentuant ainsi les tensions au sein du pouvoir de transition. Dans ce contexte, plusieurs acteurs de l’accord du 21 discutent également du sort de leur conseiller présidentiel, Gerald Gilles, également cité dans cette affaire. Me André, quant à lui, considère la présence de ces trois conseillers comme un frein à l’avancée du pouvoir transitionnel.