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Un rapport d’enquête accablant révèle le détournement de 22 759 671,73 gourdes à l’Électricité d’Haïti (EDH) entre janvier 2021 et janvier 2023. L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) recommande l’ouverture d’une action publique contre cinq caissières de l’institution, en vertu des dispositions de l’article 5.4 de la loi du 12 mars 2014 sur la prévention et la répression de la corruption.
L’enquête a été initiée suite à une plainte déposée auprès du service des « plaintes et dénonciations » de l’ULCC, signalant des détournements massifs dans les caisses des bureaux de l’EDH dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Après avoir auditionné plusieurs hauts cadres de l’institution, l’ULCC a pu identifier cinq caissières comme étant responsables de ces détournements, aux montants particulièrement alarmants.
Les personnes mises en cause sont :
• Naomi Cantave Maulange, accusée d’avoir détourné 17 227 902,87 gourdes entre avril et août 2021.
• Chantale Thomas Jean, soupçonnée d’un détournement de 3 566 396,58 gourdes entre janvier et décembre 2022.
• Monia Cindy François, impliquée dans le détournement de 1 263 230,28 gourdes entre juillet et décembre 2021.
• Elimise Valbert Pierre, accusée d’avoir détourné 576 142 gourdes entre novembre 2021 et janvier 2022.
• Edmonde Célestin, suspectée d’avoir détourné 135 000 gourdes en janvier 2022.
Sur la base des éléments recueillis, la commission recommande également une série de mesures administratives pour prévenir de futurs détournements. Parmi ces mesures, on note la nécessité d’un audit général de l’EDH pour la période concernée, à effectuer par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, ainsi que l’implémentation d’un système de contrôle informatisé et intégré au sein des différentes agences de l’EDH.
Le rapport souligne également l’importance de renforcer la direction financière de l’EDH, de sécuriser les systèmes d’information avec des plans de sauvegarde réguliers, et de former continuellement les employés aux nouvelles technologies.
Cette affaire met en lumière les défis cruciaux en matière de transparence et de bonne gestion des ressources publiques en Haïti. Les responsables de l’EDH devront répondre à cette situation préoccupante et s’engager à mettre en œuvre les recommandations de l’ULCC pour prévenir de futurs scandales.