Réaction du président du bureau du CNT James Beltis face à la démission de Steven Benoit
Alors que l’attention des autorités et des médias se porte principalement sur les quartiers durement frappés par la violence des gangs, la situation à Delmas 75, notamment aux alentours de Catalpa, devient de plus en plus inquiétante. Autrefois considérée comme un havre de paix résidentiel, cette zone est désormais le théâtre de crimes violents, tels que des assassinats et des vols à main armée, qui se multiplient presque quotidiennement, plongeant les habitants dans une angoisse perpétuelle.
La récente tragédie survenue le 28 août 2024, avec l’assassinat de la policière Michelle Nathanielle Megine, membre de la 28ème promotion de la Police Nationale d’Haïti (PNH), est un symbole poignant de l’escalade de la violence. En route vers son poste à bord de son véhicule, Michelle a été abattue, un acte de barbarie qui a secoué la communauté locale et souligné l’impunité croissante qui règne dans ce secteur en plein cœur de Delmas.
Un enseignant résidant à Delmas 75, qui a préféré garder l’anonymat, a témoigné par téléphone. Bien qu’il soit conscient des efforts de la PNH, en collaboration avec des forces kényanes, pour rétablir l’ordre dans les zones les plus affectées par les gangs, il se dit abandonné. Il décrit un climat de peur généralisée, alors que les attaques se multiplient sous les yeux impuissants des résidents. Les témoignages font état de cambriolages en plein jour et d’agressions armées qui perturbent profondément la vie quotidienne.
La mort tragique de Michelle Nathanielle Megine a laissé une empreinte indélébile dans la communauté. Les habitants, sous le choc, réclament une action urgente pour restaurer la sécurité dans leur quartier. Ils lancent un appel désespéré aux autorités, leur demandant de ne pas négliger leur situation, malgré les défis posés par les gangs dans d’autres secteurs de la capitale.
Face à cette montée inexorable de l’insécurité, les résidents de Delmas 75 vivent dans la crainte permanente. Ils attendent avec impatience des mesures concrètes pour retrouver un semblant de normalité et pouvoir vivre en paix dans leur communauté.
Alors que les opérations de sécurité se concentrent ailleurs, il est crucial que l’attention soit également portée sur ces zones résidentielles qui, comme Delmas 75, sont aujourd’hui en proie à une violence croissante. La lutte contre l’insécurité doit être globale et inclusive, touchant chaque recoin de la société, pour éviter que des tragédies similaires à celle de Michelle Nathanielle Megine ne se reproduisent.