Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres attendu en Haïti cette semaine
L’annonce a été officiellement confirmée le jeudi 25 juillet 2024 par l’avocat du président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit, Sonet Saint Louis, lors d’une intervention au micro du journaliste Roody Sanon. L’avocat a vivement recommandé à l’Unité de Lutte contre la Corruption de mener une enquête approfondie sur cette affaire.
Des cas avérés de corruption sévissent au sein des instances étatiques les plus élevées. Des membres du CPT abusent de leur pouvoir pour solliciter un pot-de-vin exorbitant du président du conseil d’administration de la BNC afin de garantir son maintien en fonction. La somme de 100 millions de gourdes a été demandée à Raoul Pierre Louis, président du conseil d’administration de ladite banque.
Le Premier ministre Garry Conille a été informé de la situation par le biais d’une correspondance de Me Saint Louis dénonçant une tentative de corruption. Il condamne fermement ces pratiques malhonnêtes qui perturbent l’ensemble du système politique.
Retour sur les faits
Lors d’une réunion entre les conseillers présidents Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin et le président du conseil d’administration de la BNC, une demande jugée indécente aurait été formulée. En effet, ils auraient exigé la somme exorbitante de 100 millions de gourdes pour garantir le renouvellement du conseil d’administration en place.
Lors de son passage au micro de Roody Sanon, Me Saint Louis a parlé sans retenue. Il a révélé tous les détails. Les membres du CPT ont déjà été impliqués dans des affaires de corruption. En plus des avantages indus liés à leur position, ils sont également accusés par Sonet Saint Louis de détournement des fonds destinés au service de renseignement. Chaque mois, plusieurs millions de gourdes auraient disparu, sans lien avec la mission pour laquelle ces fonds sont destinés par la caisse publique.
L’avocat souhaite que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) mène une enquête et demande au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, responsable des poursuites pénales, d’engager des poursuites contre les individus impliqués dans ces actes de corruption avérés et scandaleux.
En raison des soupçons de corruption pesant sur certains hauts fonctionnaires de l’État, Sonet Saint Louis estime nécessaire d’exclure les présumés corrompus du processus de passation des marchés publics afin de faciliter les procédures judiciaires.
Il a également signalé des menaces proférées à l’encontre de son client pour avoir divulgué publiquement ce scandale, dévoilant ainsi le mode de fonctionnement du système politique haïtien et exposant les comportements dégradants de certains membres de l’exécutif.
L’ULCC confirme la plainte
D’après des sources fiables, les responsables de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) ont confirmé avoir reçu des plaintes contre trois membres de l’exécutif. Le dossier est en cours de traitement. Nous restons attentifs à l’évolution de l’affaire.
BJ