Des membres du CPT accusés de corruption, dans le viseur de l’ULCC
En raison de la tolérance des autorités face aux activités des gangs, l’Office de Protection des Citoyens (OPC) demande des réformes au sein de la haute direction de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et l’instauration du Conseil National de Sécurité. Cette demande est formulée dans une note rédigée par le Protecteur du Citoyen, M. Renan Hédouville, en date du samedi 25 mai 2024.
L’OPC a exprimé sa consternation et sa désapprobation face à l’assassinat de trois missionnaires américains, malgré l’établissement des membres du Conseil Présidentiel de transition, ce qui avait suscité des lueurs d’espoir.
« L’OPC, à l’instar de nombreux observateurs, avait cru que la nomination suivie de l’installation des membres du Conseil Présidentiel de transition ( CPT), dont le principal mandat consiste à assurer la gouvernance de l’État en vertu d’un accord politique, allait freiner l’ardeur des criminels, faciliter la restauration de l’autorité de l’État, inaugurer une nouvelle ère dans le pays et freiner, du même coup, les violations massives et répétées des droits des citoyens et citoyennes par les gangs armés sans foi ni loi. » Peut-on lire dans cette note.
Toutefois, selon l’institution des droits de l’homme, près de 30 commissariats, sous-commissariats et antennes de police ont été vandalisés et incendiés par des criminels armés. Face à cette situation, l’Observatoire haïtien de la Police (OPC) estime que les dirigeants de l’institution policière sont dépassés et que des changements au niveau du Haut Commandement sont nécessaires pour lutter contre la montée de l’insécurité, comme l’a souligné le protecteur Renan Hédouville.
L’Office de protection des citoyens encourage les membres du CPT à considérer attentivement l’urgence de la situation et à agir non seulement pour résoudre l’insécurité en coopération avec la mission multinationale, mais également pour renforcer la justice en établissant une commission de vérité et de réconciliation.