La situation sécuritaire en Haïti est devenue critique, comme en témoigne le rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) révélant que plus de 50 000 individus ont quitté la zone métropolitaine de Port-au-Prince au cours des trois dernières semaines pour fuir les violences perpétrées par les gangs.
Entre le 8 et le 27 mars, les violences commises par les gangs ayant pris le contrôle de la majeure partie de la capitale haïtienne ont contraint 53 125 personnes à quitter la ville, selon les statistiques de l’OIM. La situation est devenue intenable pour de nombreux habitants qui ont décidé de chercher refuge dans d’autres régions du pays.
En majorité, les personnes déplacées se sont dirigées vers le département du Grand Sud, qui comptaient déjà 116 000 individus ayant fui les mois précédents en raison de la dégradation de la sécurité. Ces déplacements massifs de population exacerbent la crise humanitaire déjà sévère dans le pays, avec des infrastructures surchargées et des ressources limitées pour répondre aux besoins des déplacés.
L’essor des gangs a provoqué une insécurité généralisée qui compromet la qualité de vie des citoyens haïtiens et entrave les initiatives visant à promouvoir le développement économique et social du pays.
Le gouvernement d’Haïti est confronté à un défi de taille pour rétablir l’ordre et la stabilité dans le pays, tout en répondant aux besoins pressants de sa population. Des mesures à la fois sévères et concertées seront essentielles pour mettre un terme à la violence des gangs et instaurer un environnement favorable au retour des déplacés dans leurs foyers.
En attendant, la situation demeure précaire pour de nombreux Haïtiens qui ont été contraints de quitter leur foyer à la recherche de sécurité et de protection.