Intervenant sur les ondes de la Radio Caraïbes FM ce jeudi 8 février, l’ancien chef rebelle Guy Philippe a appelé à neutraliser tous ceux qui soutiennent le Premier ministre Ariel Henry. Guy Philippe n’entend pas rebrousser chemin dans sa quête de renverser Ariel Henry.
Il n’a pas pris les rues hier alors que la population l’attendait à Pétion-Ville ou encore sur l’autoroute de Delmas. Guy Philippe révèle qu’il était à 5 minutes du véhicule des agents de la BSAP tués et arrêtés par la Police Nationale d’Haïti.
Guy Philippe estime que c’est lui qui était visé et non les agents de la BSAP. Selon lui, les agents de la Police Nationale d’Haïti pensaient qu’il était à l’intérieur de ce véhicule. « J’étais juste derrière eux. Ils ont été attaqués par devant et par derrière », informe Guy Philippe sur les ondes de la Radio Caraïbes. Guy Philippe estime que ces derniers ont été pris dans une embuscade et il lui a pris 6 heures pour sortir de cette embuscade bien ficelée.Il était censé rentrer à Canapé-Vert.
L’ancien sénateur élu de la Grand’Anse affirme avoir toujours prôné une révolution pacifique, sans effusion de sang. Guy Philippe, qui regrette cet incident, indique que les policiers ont été bien informés de son itinéraire.
Avec l’incident qui s’est produit, Guy Philippe croit qu’il est nécessaire de changer de stratégie dans le cadre du mouvement révolutionnaire. Celui qui a été condamné aux États-Unis pour blanchiment et trafic de drogue demande aux autres agents de la BSAP et à la population d’occuper les espaces tout en maintenant leur position.
Guy Philippe demande à la population de s’attaquer aux défenseurs d’Ariel Henry et de les neutraliser. « Tous ceux qui s’opposent à la volonté de la population sont des criminels », déclare Guy Philippe en s’adressant aux agents de la BSAP et aux policiers.
Guy Philippe estime que les membres de la communauté internationale sont tout aussi responsables du chaos généralisé observé dans le pays ces derniers jours, ainsi que de la mort des agents de la BSAP.
Son bras droit, Jeantel Joseph, est intervenu quelques minutes avant lui, toujours sur les ondes de Radio Caraïbes FM. L’ancien directeur général de l’ANAP estime que la mort de ces agents n’est qu’un catalyseur pour stimuler le mouvement révolutionnaire. Il appelle les agents restants à se défendre. La défense est un droit sacré, rappelle-t-il.
Ce jeudi 8 février, Ariel Henry est toujours Premier ministre d’Haïti. La montagne a finalement accouché d’une souris. Cet échec est cuisant pour l’opposition. Tout ça pour rien !