Antony Blinken s’entretient avec Ariel Henry et appelle à une transition urgente
Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), par le biais d’un communiqué publié le 1er janvier 2024, a plaidé en faveur de la mise en place d’un nouveau gouvernement afin de faire face aux multiples crises auxquelles le pays est confronté. La structure a également déploré le non-respect des dispositions de l’accord du 21 décembre, qui prévoyait la tenue d’élections dans le pays au cours de l’année écoulée.
Le RDNP a critiqué, de manière directe, l’administration actuelle qui n’a rien pu faire pour améliorer la situation du pays. Dans ce communiqué adressé à la nation, la structure politique a passé en revue les problèmes structurels et conjoncturels qui continuent d’affecter le pays.
La structure a également souligné une vague de désespoir qui pèse lourdement sur la nation et qui pousse certains Haïtiens à « abandonner le combat salvateur pour la rédemption de la patrie. »
Pour le RDNP, l’année 2023 a été terrible et difficile à tous égards. Crise politique, précarité économique, dégradation des conditions de vie, le bilan est catastrophique.
« L’année 2023 a été particulièrement cruelle en termes de pertes en vie humaine fauchées par l’insécurité. Comment faire renaître l’espérance en 2024 ? Cette transition chaotique qui nous a amené à cette espérance collective ne doit pas durer », a souligné le parti politique.
Le RDNP a dénoncé le manque de progrès significatifs lors de la transition de plus de 29 mois enregistrée, quant au lancement du processus électoral et au renouvellement du personnel politique.
La nation vit une période de transition sans calendrier ni limite, alors que l’accord du 21 décembre 2022 prévoyait un ensemble d’actions à réaliser et un délai pour cette période intérimaire, qui devait aboutir à l’installation de nouveaux élus en 2024, a dénoncé la structure politique.
Dans le communiqué, le RDNP a souligné le dysfonctionnement du HCT, seul point respecté dans l’accord dont avait bénéficié l’administration en place. Le parti estime ainsi que malgré le momentum favorable dont a bénéficié l’accord du 21 décembre, il a échoué en raison de la mauvaise foi de l’équipe gouvernementale en place.
« La non application de l’accord est le fait des manigances de ceux qui nous gouvernent et de certains acteurs insensibles à la souffrance du peuple », a dénoncé le RDNP.
La structure déplore la gravité de la situation, notamment à l’approche de la date fatidique du 7 février 2024 où des élus devaient entrer en fonction pour rétablir l’ordre démocratique et républicain du pays.
« Du fait du non respect des échéances que nous nous sommes données, aujourd’hui nous sommes dans l’incertitude la plus totale», a fait remarquer le Regroupement des Démocrates Nationaux Progressistes.
Appelant à un arrêt, le RDNP fait confiance au patriotisme de tous pour que 2024 soit différent de l’année 2023.
« Dépourvu de bilan, l’équipe actuelle au pouvoir depuis plus de 29 mois restera-t-elle au pouvoir après le 7 février 2024 ? Le Premier ministre Ariel Henry va-t-il s’octroyer un mandat présidentiel sans l’assentiment du peuple ? », des interrogations lancées par le RDNP qui continuent de titiller l’esprit de plus d’un.