Intervenant ce mercredi 3 janvier à l’émission « Le Rendez-vous économique », animée par l’économiste Kesner Pharel, l’actuel gouverneur de la banque centrale, Ronald Gabriel, a évoqué les principales conséquences de l’insécurité en Haïti. Selon M. Gabriel, une étude révèle que plus de 243 cadres de l’industrie bancaire ont démissionné et quitté le pays.
L’industrie bancaire n’est pas épargnée par l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays depuis très longtemps. En plus des indicateurs macro-économiques qui sont au rouge et du taux de croissance qui est en baisse constante depuis les cinq dernières années, l’insécurité contraint les cadres de certaines institutions financières à quitter le pays.
Les banques commerciales, qui jouent un rôle crucial dans l’économie nationale, sont fortement touchées par ce problème, selon le gouverneur Ronald Gabriel.
« Une des entités a perdu un quart de son personnel, notamment dans des fonctions critiques telles que la conformité et autres. C’est une situation très difficile qui doit être abordée », estime le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti.
Selon l’ancien directeur général de la BRH devenu gouverneur, la fuite des cerveaux ne concerne pas uniquement la question de l’insécurité, mais également les opportunités qui existent à l’étranger, comme aux États-Unis et ailleurs.
Depuis le lancement du programme Humanitarian Parole, Haïti perd ses cadres. Des entreprises voient partir des membres de leur personnel, ce qui crée une situation critique pour celles qui ne peuvent pas encore anticiper la situation.
Selon les données dévoilées par le Bureau des douanes, plus de 112 000 ressortissants haïtiens ont traversé les frontières américaines depuis janvier, sur un total de 120 000 personnes autorisées à voyager dans le cadre du Programme Humanitaire Parole.