Tués, enlevés ou blessés par balles, les transporteurs publics et les passagers n’ont pas été épargnés par la violence des gangs armés au cours de l’année 2023. Au moins 23 chauffeurs et plus de 380 passagers ont été victimes, selon un syndicat du secteur.
Comme tous les autres secteurs du pays, le transport en commun en Haïti a été durement frappé par la machine infernale de l’insécurité qui prend du terrain un peu plus chaque jour. Selon l’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH), 23 chauffeurs ont été victimes de fusillades, dont 6 auraient été brûlés vifs au cours de l’année 2023. À cela s’ajoutent 5 transporteurs blessés par balles.
Les passagers n’ont pas non plus été épargnés par la violence des bandes armées qui contrôlent en grande partie les routes nationales, en particulier la nationale numéro 1 au niveau de Canaan, Martissant, Mariani, la Croix Périsse, entre autres. Au cours de cette même période, les attaques armées ont coûté la vie à 79 passagers. Selon l’APCH, 31 d’entre eux ont été brûlés par des criminels, et 182 autres ont été blessés.
Parallèlement, le syndicat du transport en commun souligne que 382 passagers ont été kidnappés, lançant ainsi un cri d’alarme aux autorités concernées pour qu’elles viennent en appoint à ce secteur qui se trouve en grande difficulté en raison de l’aggravation du climat sécuritaire.
En plus de tuer, brûler ou enlever des passagers, les groupuscules armés qui contrôlent les différents axes routiers du pays ont établi un système de péage. Dans certaines zones, les transporteurs doivent payer jusqu’à 5 000 gourdes pour avoir accès à la route nationale. Malgré cette obligation que les chauffeurs sont tenus de respecter, ils sont parfois tués, blessés, enlevés ou agressés physiquement.