La cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti, Maria Isabel Salvador a désapprouvé mardi l’idée d’établir une nouvelle transition pour remplacer le premier ministre Ariel Henry. Dans des publications sur X (anciennement Twitter), Maria Isabel Salvador estime qu’on ne sort pas d’une transition par une nouvelle.
La situation semble pareille à celle de 2021 où le Core Group, dans un tweet, avait exprimé son soutien à Ariel Henry au détriment de Claude Joseph, premier ministre en fonction à l’époque. En effet, le core group, avait demandé à Ariel Henry de former son gouvernement.
Hier mardi, toujours via un tweet, Maria Isabel Salvador a rejeté d’un revers de main les démarches qui se faufilent pour une nouvelle transition dans le pays, sans la présence du Premier ministre Ariel Henry.
« Mon opinion : Le seul chemin pour sortir d’une transition politique, ce sont des élections démocratiques, transparentes et participatives. On ne sort pas d’une transition par une nouvelle transition. Pour arriver à ces élections il faut d’abord garantir la sécurité », écrit Isabel Salvador sur X.
Cette publication de Salvador survient quelques jours après que le Montana ait présenté des mécanismes pour la mise en place d’un exécutif à deux têtes dans le pays avec un Conseil de Transition ayant les attributions constitutionnelles de la Présidence ; Un.e nouveau.velle Premier.ère Ministre ; Un Gouvernement inclusif d’unité et de sauvetage national, non-partisan; Un Organe de Contrôle de l’Action Gouvernementale – OCAG – composé d’une quantité de membres décidée consensuellement; Un système judiciaire fonctionnel avec des organes mandatés pour la durée de la Transition.
Pour arriver à cet état de fait, Montana n’a nullement mentionné des élections pour remplir ces postes. « Ceux qui proposent une nouvelle transition passent loin des principes démocratiques et veulent imposer leurs intérêts individuels au détriment de ceux de la population », critique Maria Isabel Salvador.
La cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti estime que le droit de la population d’élire ses dirigeants doit être protégé et garanti. « Le peuple haïtien a le droit de voter, une fois que la situation sécuritaire est garantie », soutient la représentante du Secrétaire Général.
La remplaçante de Hélène Lalime se dit par ailleurs convaincue qu’Haïti a besoin d’un climat de paix pour élire démocratiquement ses autorités, établir les règles de lois et rebâtir les institutions nécessaires pour avancer dans la direction du développement durable.
Cette déclaration de la cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, survient moins de 24h après celle de la députée américaine Sheilla Mc-Cormick faite à VOA Kreyòl, appelant à la démission du premier ministre Ariel Henry.