Des installations de l’EDH vandalisées et pillées, la capitale plongée dans le noir
Dans un rapport rendu public hier mercredi, le Centre d’Analyse et de Réflexion en Droits de l’Homme (CARDH), dit avoir enregistré 901 cas de kidnappings dont 63 ressortissants étrangers de janvier à septembre 2023 à travers tout le pays. L’organisation appelle les autorités à adopter des mesures pour freiner le climat de violence qui sévit dans le pays depuis un certain temps.
La situation sécuritaire du pays ne cesse de dégrader de jour en jour. Des chiffres publiés par des organisations de la société civile sont glaçants et font froid dans le dos. En effet, parmi les 901 cas de kidnappings enregistrés jusqu’au 30 septembre, 362 enlèvements dont 11 cas collectifs notamment dans l’Artibonite ont été enregistrés rien que ces trois derniers mois.
Selon le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme, ce chiffre représente une augmentation de 141,33% par rapport au deuxième trimestre durant lequel 150 enlèvements ont été recensés.
Les chiffres ne concernent pas que les cas d’enlèvements. Les cas d’homicides ont été aussi répertoriés. Selon des statistiques désagrégées, la Cellule d’observation de la criminalité du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme dit avoir également recensé du 1er janvier au 30 septembre 2023, 1 564 homicides.
Ces cas d’homicides répertoriés sont catégorisés en signes avant-coureurs du mouvement populaire « Bwa Kale », des exécutions sommaires du commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin, des présumés bandits stoppés par la police, des citoyens assassinés par les gangs, des policiers assassinés et d’autres portés disparus. Selon l’organisme de défense des droits humains, 33 policiers ont été tués ou portés disparus depuis Janvier.