
Dans une déclaration fracassante sur les ondes de Radio Kiskeya, ce jeudi 6 février, l’agent exécutif intérimaire de Petite-Rivière de l’Artibonite, Nicolas Altidor, a affirmé qu’environ 80 % de la population de la commune serait directement ou indirectement liée au gang Gran Grif. Une situation qui, selon lui, compromet toute opération d’envergure des forces de l’ordre pour neutraliser ce groupe armé.
Un enracinement profond dans la population
Selon M. Altidor, de nombreux jeunes voient leur adhésion au gang comme le seul moyen de survie. Certains y sont affiliés via des relations sentimentales, tandis que d’autres offrent divers services en échange d’une rémunération.
« Cette réalité rend difficile toute action policière de grande ampleur, car une partie de la population agit comme des antennes pour le réseau criminel », a-t-il expliqué.
Une insécurité persistante malgré la présence policière
Malgré le renforcement des effectifs de police, les membres du gang continuent d’imposer leur loi, multipliant les enlèvements et semant la terreur au sein de la population.
Toutefois, quelques signes de reprise sont observés. Certaines écoles rouvrent progressivement, et des activités économiques redémarrent grâce aux efforts des forces de l’ordre, a souligné Nicolas Altidor.
La situation à Petite-Rivière de l’Artibonite illustre l’ampleur de la crise sécuritaire en Haïti, où l’influence des gangs ne cesse de s’étendre, paralysant l’action des autorités.