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La fermeture des différents points frontaliers entre Haïti et la République dominicaine n’est pas sans conséquence sur le marché binational. Haïti étant l’un des plus grands importateurs des produits dominicains. Du coup, en dépit des mesures adoptées par les autorités dominicaines, les produits dominicains continuent de pulluler le territoire haïtien via la contrebande.
Les producteurs et commerçants dominicains cherchent par tous les moyens à écouler leurs produits sur le marché Haïtien. Face à la fermeture de la frontière entre les deux pays, les dominicains s’adonnent plus que jamais à la contrebande pour abonder le marché haïtien de leurs produits destinés qu’à cette fin.
Selon le journal dominicain Diario Libre, la fermeture de tous les points frontaliers a provoqué une augmentation des actes de contrebande dans les régions frontalières.
« Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des personnes traversant à pied vers des zones frontalières non contrôlées pour acheter des produits dominicains et les revendre sur le marché haïtien, et plusieurs commerçants ont confirmé qu’ils trouvent des produits grâce à la contrebande qui existe entre les deux pays depuis quelque temps », a indiqué le journal dominicain.
Cependant, fort de la contrebande, les produits sont vendus à des prix exorbitants. La loi de l’offre et de la demande se fait grandement sentir.
Qui plus est, les produits destinés à Haïti déjà de qualité indésirable sont entrés en putréfaction en raison de leur expiration et de leur temps de conservation. Du coup, certains produits comme des œufs pourris ont malheureusement été vendus sur le marché haïtien.
Entre-temps, les Haïtiens ne jurent que par la poursuite des travaux de construction du canal sur la rivière Massacre. Surtout, selon eux, cette initiative pourrait renforcer la production nationale et réduire considérablement la dépendance d’Haïti aux produits dominicains.
« Les frontières doivent rester fermées. Les dominicains peuvent garder leurs produits, nous allons vendre d’autres choses. Au lieu de manger de la viande, nous mangerons du hareng et de la morue », a déclaré une commerçante haïtienne à Diario Libre.
Selon les chiffres officiels, plus de la moitié de ce que consomment les Haïtiens provient de la République dominicaine et les produits alimentaires dominicains sont parmi les plus demandés en Haïti.
La semaine dernière, le gouvernement haïtien a multiplié des rencontres pour trouver une alternative pour répondre aux besoins du marché sans les produits dominicains.
Dans la foulée, le gouvernement dominicain a décidé ce lundi de revoir ses décisions de fermer les différents points frontaliers. Une mesure qui ne fait ni chaud ni froid aux haïtiens qui veulent à leur tour fermer la frontière et négocier eux-mêmes les conditions de sa réouverture.