Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, dans un rapport publié ce vendredi 18 août, fait état de 2439 morts, 902 blessés et 951 cas de kidnapping enregistrés pour les 7 derniers mois de l’année en cours. Cette structure onusienne a plaidé en faveur d’actions urgentes pour aider Haïti dans sa lutte contre le grand banditisme.
Les violences des gangs armés qui font régner la terreur en Haïti ont fait pas moins de 2,439 morts depuis le début de l’année 2023 selon le bureau du Haut-Commissaire des Nations-Unies. Entre le 1er janvier et le 15 août, 902 personnes ont été blessées et 951 cas de kidnappings ont été répertoriés en Haïti, selon cette structure dans ce rapport paru ce vendredi.
Le bureau a déploré l’extrême brutalité de la violence infligée à la population et l’impact qu’elle a sur leurs droits humains faisant notamment référence à la situation qui sévit à Carrefour-Feuilles.
Plusieurs zones dont Carrefour-Feuilles, Savanne Pistache, entre autres sont ciblées par le gang de « Gran Ravin », depuis le 25 juillet. La violence s’est intensifiée entre le 11 et le 15 août. Des membres de gangs ont tué ou blessé au moins 28 personnes et pillant ou incendiant au moins une cinquantaine de maisons, toujours selon le rapport. La structure a par ailleurs déploré la mort d’au moins deux policiers au cours de cette escalade de violence.
« Quelque 5 000 personnes ont fui ces quartiers depuis le week-end dernier et se réfugient soit dans des sites improvisés, soit dans des communautés d’accueil, souvent dans des circonstances désastreuses et toujours vulnérables aux attaques », a indiqué le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Les responsables ont indiqué que plusieurs autres communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince , notamment Tabarre et Croix des Bouquets, sont également en proie à des violences armées, ces dernières semaines.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, qui s’est rendu en Haïti en février de cette année, plaide en faveur de mesures urgentes pour contrecarrer les agissements des gangs armés qui imposent leur loi en toute impunité. « Les droits humains du peuple haïtien doivent être protégés et ses souffrances atténuées », a-t-il préconisé.