
Dans sa lettre de cadrage adressée aux ordonnateurs publics, le Premier ministre Ariel Henry promet un retour de la croissance avec un taux avoisinant +0.7% et une réduction systématique de l’inflation en fin de période à 16.8%.
Il s’agit de perspectives surréalistes dirait-on, compte tenu de l’environnement macro-économique et de la crise socio-politique. Le chef du gouvernement Ariel Henry veut rompre avec les cinq années de décroissance avec un taux de croissance de nouveau positif et une réduction considérable du taux de l’inflation.
« Les perspectives pour l’exercice fiscal 2023-2024 visent une fois de plus la stabilité du cadre macroéconomique, qui doit garantir notamment un taux de croissance positif, la stabilité des prix intérieurs et de la monnaie nationale ainsi que la création de conditions nécessaires pour la rétention et l’attraction des investissements privés. Condition sine qua non pour une amélioration des conditions de vie de la population avec une considération spéciale pour les 4.9 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aigüe », indique le chef du gouvernement.
Étant faiblement diversifiée, l’économie haïtienne, qui repose sur l’agriculture, est très vulnérable aux aléas climatiques. L’intensité des événements climatiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations et les tempêtes ont un effet néfaste sur les cultures, les infrastructures et les actifs agricoles, affectant ainsi les moyens de subsistance en milieu rural.
En ce sens, le Gouvernement pour cette nouvelle année fiscale dit vouloir favoriser l’amélioration de la résilience face aux aléas climatiques et une reprise de la production agricole. « Ainsi, l’accent devrait être porté sur la réussite des campagnes d’hiver et de printemps nécessaires à cette reprise et la mise en œuvre du PRIPSA, à cet effet, l’exercice fiscal 2023-2024 est placé sous le signe d’un double enjeu, à savoir: parvenir à une croissance du PIB autour de +0.7% et réduire l’inflation de fin de période à 16.8% », croit Ariel Henry.
Afin de préserver la stabilité macroéconomique pour l’exercice fiscal 2023-2024, Ariel Henry dit vouloir appliquer la bonne gouvernance; la discipline budgétaire et la bonne coordination entre les politiques budgétaire et monétaire; le respect des critères et objectifs quantitatifs contenus dans le nouveau programme de référence (SMP) signé en date du 29 juin 2023 avec le FMI.