
En collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Observatoire Haïtien des Droits Humains (OHDH) a lancé, le mercredi 2 août, un projet visant à renforcer la capacité des travailleuses de sexe en Haïti afin de leur apprendre à mieux faire face aux problèmes auxquels elles sont confrontées dans l’exercice de leur activité.
Dans le cadre de la promotion des droits de l’homme en Haïti, l’OHDH et le PNUD ont signé un document dans lequel ils se sont engagés à renforcer la capacité des organisations de femmes, et en particulier des travailleuses du sexe.
Ce projet financé par le PNUD, s’étendra sur plusieurs jours de formations offertes par l’OHDH.
« Alors que personne ne devrait craindre la violence, l’humiliation ou les mauvais traitements dans le cadre de leur activité quotidienne, les travailleurs et travailleuses du sexe sont souvent confrontés à des problèmes malgré les lois qui leur sont relatives », a dénoncé Me Jean Ronel Sistanis, coordonnateur général de l’OHDH.
Pour sa part, le président de l’Action Universelle des Droits et Libertés, Me Abel Louissaint, qui participait à ce lancement, a défendu les droits, le respect et la dignité de cette catégorie.
« Notre position repose sur le respect de l’autonomie et de la dignité des travailleurs du sexe. La décriminalisation totale consiste à éliminer toutes les interdictions et sanctions pénales et administratives liées au travail du sexe, y compris celles qui visent les clients et les tierces parties », a-t-il fait savoir.Des représentants de huit organisations ont participé à cette activité. Durant des heures d’échanges, les participants ont abordé les questions liées aux droits humains, à la prévention du VIH/SIDA, aux droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses du sexe, ainsi que des mesures visant à protéger cette catégorie contre toute forme de violence.
Les femmes qui évoluent dans ce secteur ne cessent de se plaindre sans être entendues. Insultes, mauvais traitements, vols, agressions physiques, discrimination, elles font face à différentes formes de violence. Comme d’autres catégories minoritaires de la société, les travailleurs et travailleuses du sexe sont laissées à leur sort, ont-ils dénoncé.
Il importe de souligner que le montant du financement accordé par le PNUD n’a pas été précisé.