Le CG Edler Guillaume continue de s’attaquer à la détention préventive prolongée

À l’aube du 2e anniversaire de l’assassinat de l’ex Président Jovenel Moise, l’Office de la Protection du Citoyen exprime ses préoccupations et ses inquiétudes face à la lenteur enregistrée dans l’enquête sur ce crime crapuleux. Pour y parvenir, l’OPC continue de plaider en faveur d’une assistance internationale en support à la justice haïtienne pour boucler l’enquête.
Dans ce communiqué publié à la veille du 2e anniversaire de l’assassinat du 58e Président haïtien survenu le 7 juillet 2021, l’Office de la Protection du Citoyen dit constater avec préoccupation et inquiétude une lenteur inacceptable dans le traitement du dossier au niveau de la justice haïtienne.
« Si on doit noter l’arrestation par les autorités américaines de plusieurs individus impliqués dans ce crime et la condamnation à perpétuité de l’un d’entre eux ( Rodolphe Jarr) par la justice américaine, il faut admettre que sur le plan national, l’insatisfaction est quasi-totale », lit-on dans le document.
L’OPC déplore le fait que des individus indexés dans cet assassinat sont toujours en cavale et le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire, en charge du dossier, travaille dans des conditions de sécurité extrêmement faibles comme tant d’autres magistrats instructeurs traitant des dossiers sensibles. L’organisme dit attendre la publication de l’enquête et le début des procédures pour un jugement exemplaire.
Pour faire avancer le dossier, l’Office de la Protection du Citoyen continue de plaider en faveur de l’assistance d’une instance internationale devant appuyer la justice haïtienne aux fins d’arriver à la vérité sur ce dossier.
« Ne pas faire jaillir la lumière sur ce crime abominable, ouvrira la voie à l’assassinat d’autres chefs d’Etat dans les mêmes conditions avec le même degré de cruauté, de barbarie, car il reste évident que c’est l’assassinat du journaliste célèbre Jean Léopold Dominique, le 3 avril 2000 resté impuni qui provoque ou entraîne l’assassinat de plusieurs confrères et travailleurs de la presse au vu et au su de plus d’un », poursuit le communiqué signé par Me Renan Hédouville.
De retour du 45e réunion régulière de la CARICOM à la capitale trinidadienne, le Premier ministre Ariel Henry, pour sa part, a salué les avancées, dit-il, enregistrées dans le cadre de l’enquête. Le chef du gouvernement promet tout son soutien à la justice pour faire la lumière sur ce crime.