Le Premier Ministre Intérimaire Ariel Henry a rencontré tard dans la soirée de ce mercredi à Trinité et Tobago le Secrétaire d’État américain Antony Blinken en marge de la 45e réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, selon un communiqué de la primature.
C’est cette rencontre qui a clôturé le voyage officiel du Premier Ministre Ariel Henry à Trinité-et-Tobago où il participait à la 45e réunion annuelle des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM et à la cérémonie de célébration du 50e anniversaire de création de l’organisation régionale.
Le Premier ministre, Dr Ariel Henry, était accompagné de son ministre des Affaires étrangères Jean Victor Généus et du secrétaire général du conseil des ministres Alix Richard.
Selon le communiqué de presse de la primature, cette rencontre avec Antony Blinken s’est déroulée en présence du sous-secrétaire d’État américain pour l’hémisphère occidental, M. Brian Nichols, de son assistante, Madame Sarah Feinstein, du porte-parole du Département d’Etat, M. Ned Price, et de l’ancien sénateur Christopher Dodd.
Lors de cette rencontre, M. Blinken a évoqué la situation du pays, le plus pauvre des Amériques, ravagé par des crises multiples depuis des années. Il a exhorté le premier ministre a.i Ariel Henry à travailler afin d’« élargir le consensus politique » et de « trouver une solution politique qui ramène Haïti à un ordre démocratique »
Mercredi, bien avant la rencontre avec Ariel Henry, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait promis l’aide américaine pour restaurer la sécurité en Haïti, nécessaire au retour de l’ordre démocratique dans ce pays miné par la violence et la pauvreté.
« Les États-Unis partagent le sentiment ressenti dans toute la région qu’il faut aider le peuple haïtien à dessiner son avenir afin de restaurer l’ordre démocratique par le biais d’élections justes et libres », a affirmé le secrétaire d’État américain devant les chefs d’État et de gouvernement des pays des Caraïbes réunis au sein du Caricom à Port-d’Espagne.
« Les Haïtiens ne peuvent atteindre ces objectifs cruciaux sans sécurité », a-t-il ajouté, en apportant son soutien à l’appel du gouvernement haïtien à la mise en place d’une force multinationale pour y restaurer la sécurité. Il n’a toutefois donné aucune indication sur le pays qui pourrait diriger cette force.
Après un déplacement samedi à Port-au-Prince où il a exhorté la communauté internationale à ne pas « oublier » Haïti, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé lundi dernier à un « soutien » international à la police haïtienne pour faire face à une vague de violence « sans précédent » ces derniers mois.
Il a de nouveau plaidé pour le « déploiement d’une force de sécurité internationale autorisée par le Conseil de sécurité » et « capable de coopérer avec la police nationale haïtienne pour démanteler les gangs à l’origine de cette violence sans précédent ».