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La crise sécuritaire qui sévit en Haïti a causé un ralentissement dans la mise en œuvre de différents projets du gouvernement, financés par la Banque Mondiale. Selon un communiqué de cette dernière paru ce vendredi, un recul de 35% des décaissements annuels par rapport à l’exercice fiscal dernier a été enregistré.
Lors de la réunion annuelle sur la performance du portefeuille des projets gouvernementaux financés par la Banque mondiale le mercredi 28 juin 2023, des problèmes entravant l’exécution de plusieurs projets ont été identifiés.
Mis à part l’insécurité qui a entravé la réalisation de plusieurs activités du gouvernement soutenu financièrement par la Banque mondiale, l’instabilité économique, la crise sociopolitique, les difficultés de déplacement sur le territoire, des entreprises étrangères hésitant à venir travailler en Haïti, le départ massif des cadres de certaines institutions publiques, les limitations du système bancaire du pays, l’inflation, la rareté des produits pétroliers sont entre autres éléments perturbateurs qui ont provoqué un allongement des délais d’exécution.
« Le gouvernement s’engage à instaurer une coordination sur une base régulière avec les unités d’exécution des projets afin de contourner les goulots d’étranglement en vue d’établir une culture de performance pour promouvoir une mise en œuvre diligente et réussie des projets », promet Michel Patrick Boisvert, ministre de l’Économie et des finances cité par le communiqué.
En effet, les décaissements annuels sont passés de 25 % pour l’exercice fiscal précédent à moins de 11% cette année. Pourtant 18 projets financés par la Banque Mondiale sont actifs pour un montant de 1,25 milliard USD. Ceux qui auraient pris du retard vont se prolonger au cours du prochain exercice fiscal auxquels s’ajouteront deux nouvelles opérations totalisant un montant de 62 millions de dollars et une enveloppe de 50 millions de dollars qui seront consacrés à un nouveau projet dans le secteur de la gouvernance et des services publics; les 12 millions USD serviront au financement additionnel pour le Projet de connectivité du transport aérien régional des Caraïbes (CATCOP)
« Ensemble, nous devons tirer les enseignements des projets qui ont réussi à atteindre leurs objectifs annuels et les appliquer à l’ensemble du portefeuille afin de rattraper les retards enregistrés et de s’assurer que les fonds IDA alloués à Haïti bénéficieront le plus vite possible à ceux qui en ont le plus besoin pour répondre notamment à l’insécurité alimentaire et accélérer la mise en œuvre du Programme de relèvement intégré de la Péninsule Sud (PRIPS) », a déclaré Laurent Msellati, chef des opérations de la Banque mondiale en Haïti.
En effet, malgré les difficultés rencontrées certaines activités notamment dans le sud ont été réalisées.
La construction d’un pont provisoire sur la rivière de la Grand’Anse a permis de rétablir la connectivité aux 400 000 habitants du département. De plus, la réhabilitation des infrastructures agricoles a permis à plus de 64 000 producteurs d’accroître leurs capacités ; plus de 4 000 des 24 000 ménages vulnérables éligibles ont reçu un forfait monétaire pour la réparation de leurs habitats à la suite des évènements climatiques et géologiques. Des infrastructures scolaires et sanitaires ont également été reconstruites ou réhabilitées suivies de dons de matériels pour favoriser leur plein fonctionnement, informe la Banque Mondiale.
Cette réunion annuelle autour de la performance du Portefeuille des Projets financés par la Banque mondiale a été organisée sous le leadership du ministre de l’Économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, et du Chef des opérations de la Banque mondiale, Laurent Msellati et d’autres cadres des deux institutions.