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Un haïtien sur deux, peine à se nourrir, s’alarme le Programme alimentaire mondial. Le PAM précise qu’Haïti figure parmi les dix pays les plus affectés par l’inflation des prix alimentaires.

Citant la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en garde jeudi, que près de la moitié de la population haïtienne, soit 4,9 millions de personnes, peinent à se nourrir, soulignant que ce chiffre a triplé par rapport à 2016.
« Nous ne pouvons pas attendre pour intervenir que l’ampleur de ce problème se traduise par des morts, car c’est ce qui va se passer », a affirmé le directeur du PAM pour Haïti, Jean-Martin Bauer.
L’inflation galopante rend impossible l’achat des produits alimentaires de base pour des millions d’Haïtiens, alors que selon la Banque mondiale, Haïti fait partie des dix pays les plus affectés par l’inflation des prix alimentaires.

La situation est aggravée par la présence de gangs, aussi bien dans les zones urbaines que dans les campagnes, qui empêchent les habitants, en particulier les femmes, de circuler et d’avoir accès aux services de base.
Environ 530 personnes ont été tuées et près de 280 enlevées depuis janvier par les gangs qui sévissent impunément en Haïti, a indiqué mardi l’ONU, qui a demandé le déploiement d’une force d’appui spécialisée.
Ces violences poussent les habitants à fuir leur domicile. L’Organisation des Nations Unies estime qu’à la mi-mars, au moins 160 000 personnes étaient ainsi déplacées à l’intérieur du pays et se trouvaient dans une situation précaire.
La famine touche particulièrement les enfants, qui deviennent plus vulnérables aux maladies comme le choléra.

Pour affronter cette situation de crise, le Programme alimentaire mondial a besoin de 125 millions de dollars américains pour les six prochains mois. Nous avons désespérément besoin d’une augmentation des financements et d’une mobilisation des volontés politiques. Le monde ne peut attendre une grande catastrophe avant d’intervenir, a insisté M. Bauer.