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La situation se complique à Kenscoff, dans l’Ouest d’Haïti. Depuis quelques semaines, des bandits armés ont envahi plusieurs localités de cette commune pour y semer la terreur.
Selon les propos tenus ce dimanche 12 février par l’agent intérimaire Massillon Jean, cette récente situation a poussé plusieurs responsables d’écoles à fermer leurs portes, pour lutter contre l’assaut des malfrats.
«Des membres de la population ont été contraints de fuir leurs maisons pour aller se réfugier ailleurs et dans ce registre, même les agriculteurs n’en sont pas épargnés», a déploré Massillon Jean.
D’après les déclarations de M. Jean, les zones les plus touchées par les attaques des gangs sont Fermathe, Fort-Jacques, Guibert, etc…
L’agent exécutif qui dit regretter que la zone de Fort-Jacques ne soit plus paisible et accessible aux visiteurs, appelle les autorités étatiques et policières à prendre leurs responsabilités afin de freiner cette dégénération de la réalité dans sa commune, arguant que des entreprises ont été pillées, des voitures volées et d’autres dégâts très considérables ont été enregistrés.
Massillon Jean rapporte par ailleurs qu’au moins deux personnes ont été tuées par les bandits armés, dont un jeune homme décapité. Un médecin a été enlevé puis relâché et plusieurs blessés ont été répertoriés. Toutefois, il promet de vérifier de concert avec les autorités policières si d’autres victimes additionnelles ne sont pas à déplorer.
« Nous avons fait des interventions médiatiques et écrit au directeur général de la Police, pour lui demander de renforcer l’effectif des policiers affectés dans la commune. Jusqu’à date, rien n’a été fait », a indiqué Massillon Jean qui souligne que les policiers à Kenscoff ne peuvent donner de résultats satisfaisants faute de moyens et matériels adéquats.
«Les policiers doivent d’abord pouvoir se protéger eux-mêmes pour ensuite protéger la population. Pour cela, il faut renforcer l’effectif des policiers et leur donner des matériels adéquats, notamment des armes et des véhicules de transport », a-t-il détaillé.
Massilon Jean a par ailleurs fait savoir que son appel ne concerne pas uniquement sa commune mais tout le pays, qui se trouve sous le joug d’une insécurité généralisée, empêchant sa bonne marche.
À rappeler que depuis janvier dernier, rien ne va pas à Pétion-Ville et à Kenscoff. Trois policiers ont été tués à Métivier, un disparu et un autre blessé grièvement.
Les bandits armés dirigés par Vitelhomme Innocent sont accusés de ce drame et sont aussi pointés du doigt dans un massacre perpétré à Diègue en début du week-end, et d’une fusillade survenue à Caradeux le samedi 11 février, faisant au moins cinq morts.