En seulement 10 jours, 8 policiers tués pour ce mois de janvier, révèle le coordonnateur général du SYNAPOHA

Luc Eliezer, issu de la 20e promotion, Duckens Céjuste(24e) Gérald Occinal (30e ) et Guillaume Pascal ,31e promotion sont les noms de ces quatre policiers qui ont rendu l’âme dans la journée du vendredi 20 Janvier 2023, sous les balles de la bande à Vithelomme Innocent, alors que le policier Wiclern Staniclas de la 20e promotion est porté disparu.

Ces 5 policiers qui devaient accomplir un acte héroïque face à ces bandits armés qui appréhendaient déjà l’arrivée probable des forces de l’ordre, en leur préparant un guet-apens, viennent allonger la liste de ces vaillants protecteurs de la population, morts dans l’exercice de leur fonction.

“C’est pour la première fois que je suis aussi dévasté”, a déclaré Lionel Lazarre, coordonnateur général du Syndicat de la police nationale (SYNAPOHA), le samedi 21 janvier 2023, sur les ondes de Magik 9 dans l’émission Panel Magik. Selon lui, la mort de ces policiers a provoqué une énorme frustration chez les autres agents qui travaillaient avec eux au commissariat de Pétion-Ville.

Par la même occasion, il dénonce le comportement des policiers affectés au commissariat susmentionné qui n’ont pas hésité à frapper avant de désarmer le responsable des lieux, le commissaire principal, Jean Louis Aladin. Le coordonateur général du Synapoha confirme et déplore l’assassinat d’au moins huit frères d’armes entre le 10 et le 20 janvier 2023.

Lionel Lazarre épingle la situation sécuritaire du pays et rappelle aux policiers que c’est à eux de prendre en mains leur destin au risque d’un génocide dans les rangs de l’institution.

Dézinguant la légèreté des autorités de l’Etat qui ne font rien pour assurer la protection de ceux qui, à leur tour, sont censés servir et protéger les membres de la population, il les invites à promouvoir de meilleures conditions de travail pour les policiers qui vivent dans des zones réputées difficiles comme Pernier ou Carrefour.

M. Lazarre souligne par ailleurs à l’intention des autorités concernées que les élections ne seront propices dans le pays que si les policiers sont aptes à assurer la sécurité des électeurs qui iront voter et si les zones contrôlées par les bandits arrivent à être pacifier.

« Nous devons agir. Nous devons arrêter de nous plaindre, de déplorer et de compter des victimes dans nos rangs…nous devons agir » enchaîne le coordonateur général du Synapoha qui condamne le silence du chef du conseil supérieur de la police nationale, Ariel Henry, après la mort des policiers, ce 20 janvier.

Lionel Lazarre demande que des changements soient apportés au sein de la chaîne de commandement de l’institution policière dans le but de mieux contrecarrer les actions des bandits. Il estime qu’il est grand temps pour la police de leur envoyer un signal fort en préparant des interventions musclées, capables de les faire sortir de leur trou.