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Dans le cadre de l’affaire de corruption qui secoue la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), ce lundi 11 Juillet, environ une dizaine d’enquêteurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), accompagnés des agents des forces de l’ordre ont investi les locaux de la CAS, en vue de recueillir un maximum d’information sur les dénonciations de corruption que connait la CAS.
Contacté par la rédaction de Ted’Actu, le Directeur de l’ULCC, Hans Joseph confirme qu’effectivement plusieurs enquêteurs de l’institution ont été à la CAS en vue de prendre connaissance des dossiers relatifs à des éventuels cas de corruption.
Monsieur Hans Joseph a fait savoir que l’ULCC s’est autosaisit de cette affaire suite aux dénonciations faites publiquement ces derniers jours. Les enquêteurs de l’institution ont auditionné la directrice et plusieurs employés de la CAS. Pour l’instant l’ULCC détient un ensemble de documents qui est en cours de traitement et dans un délai raisonnable, un rapport sera acheminé au Parquet de Port-au-Prince pour les suites légales nécessaires, a conclu le DG Hans Joseph.
La Caisse d’Assistance Sociale est en proie à une vague de corruption qui implique des employés de l’institution, après la découverte des milliers de chèques « zombis ». Ce qui équivaut à plusieurs millions de gourdes, détournés au sein de la boite. Environ 9 milles chèques, soit près de 18 millions de gourdes font l’objet de ce vaste scandale de corruption à la CAS.
Par ailleurs, la directrice Edwine Tonton, qui avait monté au créneau au début de la semaine du Lundi 5 juillet 2022, dit souhaiter mettre fin à cette pratique tout en promettant que les allocations ne seront plus détournées pendant sa période de gestion à la tête de l’institution. Selon la directrice, ces pratiques sont l’œuvre d’une série d’employés, dont certains ayant plus de 20 ans de service à l’institution. Des malfrats empocheraient même 200 jusqu’à 300 chèques au détriment des personnes les plus vulnérables. À noter que jusqu’au mois de juillet 2022, sur les 14 000 bénéficiaires de la CAS, seulement 5 000 ont pu régulièrement retirer leur chèque au sein de l’institution.
Outre l’enquête de l’ULCC, les responsables de la CAS annoncent une série de décision comme, l’attribution d’un badge à chaque bénéficiaire, afin de bien les identifier, et la mise sur pied d’une commission qui s’occupera de la livraison des chèques aux domiciles des bénéficiaires dans l’incapacité de se déplacer au bureau de la CAS.
Notons que la Caisse d’Assistance Sociale (CAS) est une instance de l’état haïtien créée par le décret-loi du 9 décembre 1938. L’institution a pour principale mission d’assurer aux vieillards, aux infirmes et aux enfants abandonnés la satisfaction de leurs besoins primordiaux tels que : la nourriture, le logement, les vêtements et tout ce qui peut leur assurer une vie décente.