
Devant l’Organisation des États Américains (OEA), la directrice exécutive de la Mission de Sécurité en Haïti (MSS), Mara Tekach, a lancé un cri d’alarme : les gangs contrôlent jusqu’à 90 % de Port-au-Prince. Avec moins de 1 000 agents, la MSS, bien qu’accompagnée de la Police nationale, peine à contenir la violence et réclame un soutien logistique urgent, des blindés aux drones.
Lors de réunions convoquées cette semaine par l’OEA pour tracer une feuille de route vers la stabilité en Haïti, Tekach a dressé un tableau alarmant de la situation sécuritaire. Selon elle, malgré leurs moyens limités, la MSS et la PNH mènent des patrouilles conjointes, retirent des barricades et assurent la protection de l’aéroport pour maintenir son fonctionnement.
La stratégie opérationnelle actuelle prévoit l’extension des bases opérationnelles avancées (FOBs) et le déploiement d’une équipe technique chargée d’évaluer et planifier de nouvelles installations. Mais cette stratégie ne peut aboutir sans un renfort matériel immédiat.
La MSS appelle en urgence à la fourniture de bulldozers blindés, de véhicules blindés de transport de troupes (APCs), de grues, de ponts modulaires, de pièces de rechange, de personnel de maintenance et de drones. « Il est impératif d’agir sans délai : les contributions mobilisées aujourd’hui auront un impact opérationnel à court terme », a insisté Tekach, exhortant la communauté internationale à passer des promesses aux actes.