
Le maire principal de Delmas, Wilson Jeudy, est enfin sorti de son silence. Lors d’un point de presse tenu le lundi 3 mars, il a exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration continue du climat sécuritaire dans la commune. Constatant l’expansion des gangs et ses conséquences désastreuses, il a lancé un appel pressant à l’unité et à la cohésion.
« L’heure est grave », a martelé le maire intérimaire, se disant profondément attristé par la situation. Il a notamment souligné que de nombreuses familles ont été chassées de leurs quartiers dans le bas de Delmas, insistant sur le fait que « personne n’est épargné, quel que soit son statut ».
Face à ce constat alarmant, Wilson Jeudy a insisté sur la nécessité d’une collaboration entre les membres du gouvernement de transition. « La patrie est en danger. Nous sommes plus que jamais menacés. Les mots nous manquent pour décrire la situation », a-t-il déclaré. Selon lui, il n’est ni temps pour les divisions ni pour les querelles politiques. Accueillant des milliers de familles déplacées à Delmas, il a rappelé que la solidarité est essentielle en ces temps de crise.
Présent à ce point de presse, le commissaire principal Jean David Mathias a abondé dans le même sens. Il a insisté sur le fait que la lutte contre l’insécurité est l’affaire de tous, soulignant que la police, seule, ne peut pas éradiquer ce fléau qui gangrène le pays, en particulier la commune de Delmas.
En conclusion, le magistrat Wilson Jeudy a exprimé ses sympathies aux victimes de cette crise, avec une pensée particulière pour les enfants dont les établissements scolaires sont occupés par des déplacés fuyant l’insécurité.