Assassinat de Jovenel Moise : un nouveau suspect arrêté par la PNH

À l’instar de plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince, la commune de Léogane est désormais sous la menace des groupes armés. Face à cette situation, les autorités locales ont annoncé la suspension de toutes les activités pouvant entraîner de grands rassemblements, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Ces restrictions concernent notamment les bandes de rara et de Mardi-Gras, les boîtes de nuit ainsi que toute autre manifestation publique, a précisé Ernson Henri, maire adjoint de la commune. Par ailleurs, les chauffeurs de taxi-moto, principal moyen de transport local, ne sont plus autorisés à circuler après 20 heures. Cette interdiction vise à faciliter le travail des forces de l’ordre et des brigades de surveillance déployées pour sécuriser la ville.
« Suite à la dernière attaque contre la commune, la mairie a adopté une série de mesures, dont l’interdiction des activités nocturnes génératrices de foules », a déclaré Ernson Henri ce jeudi 27 février. Il a souligné que ces dispositions visent à protéger la population face à la montée de la violence.
Le maire adjoint a également lancé un appel au haut commandement de la Police nationale d’Haïti, l’exhortant à renforcer les capacités opérationnelles des agents en poste à Léogane. « Les policiers du commissariat font preuve de courage et de professionnalisme. Néanmoins, ils manquent de matériel adéquat pour contrer les gangs qui cherchent à étendre leur influence », a-t-il ajouté.
La dernière attaque contre plusieurs quartiers de la commune a provoqué un exode massif des habitants. Toutefois, Ernson Henri n’a pas été en mesure d’établir un bilan précis du nombre de déplacés. Selon l’ONU, la crise sécuritaire a déjà contraint plus d’un million de personnes à fuir leur foyer, un chiffre qui pourrait encore augmenter après les récentes attaques contre Kenscoff et plusieurs quartiers de Delmas (30, 32, 19, entre autres).