Le GARR dénonce une campagne « raciste et xénophobe » contre les Haïtiens de l’Ohio
Objet de critiques de plus en plus vives, la Mission de soutien à la sécurité (MSS) a souligné, dans une note publiée le mardi 19 novembre, que sa réussite repose sur trois éléments clés : une exécution stratégique efficace, la disponibilité de ressources suffisantes, et l’instauration d’un climat de confiance avec le peuple haïtien.
Cinq mois après l’arrivée de son premier contingent à Port-au-Prince, la MSS peine à répondre aux attentes. Alors que la Police nationale d’Haïti (PNH) continue de lutter pour contenir la violence des gangs, la situation s’est aggravée ces derniers jours dans plusieurs quartiers de la capitale. Ces constats ont alimenté les critiques à l’encontre de cette mission multinationale, dirigée par le Kenya avec l’appui de plusieurs pays.
Dans sa note, la MSS défend son action en mettant en avant les progrès réalisés, malgré un contexte difficile. « Grâce à nos efforts conjoints avec la PNH, nous avons forcé les groupes criminels à adapter leurs tactiques, notamment par le recours à des incendies criminels pour semer la terreur et forcer les habitants à fuir leurs quartiers », peut-on lire.
La mission rappelle également que, bien qu’elle soit menée par une coalition de pays volontaires, elle agit dans le cadre d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui lui confère une légitimité internationale. Ce mandat garantit une coordination avec le droit international et les normes humanitaires.
La MSS, qui compte actuellement plus de 400 soldats déployés, insiste sur l’importance de maintenir un appui logistique et financier à ses opérations, tout en renforçant la coopération avec la population haïtienne. « La réussite de cette mission ne peut être assurée sans une relation de confiance entre les forces internationales et le peuple haïtien », a souligné un porte-parole.
Cependant, malgré ces efforts, de nombreux observateurs critiquent l’absence de résultats concrets, alors que l’insécurité continue de paralyser la vie quotidienne et les activités économiques dans le pays.