En marge de l’insécurité qui prédomine, le carnaval se dessine en Haïti
La réouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, ce mardi 1er octobre, s’est déroulée dans un climat mêlant enthousiasme et inquiétude. Des dizaines d’élèves, en uniforme et sac à dos, ont repris le chemin de l’école malgré un contexte sécuritaire toujours précaire, marqué par la présence croissante des gangs armés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Dès le matin, de nombreux embouteillages ont été observés sur la route de Delmas, tandis que des motocyclistes et des camionnettes transportaient des élèves affichant une lueur d’espoir. Cette rentrée, tant attendue par les familles, témoigne du désir collectif de renouer avec une certaine normalité, malgré les nombreux défis que continue de rencontrer la population haïtienne.
Aux alentours de 7h45, plusieurs élèves ont été aperçus dans la cour du Lycée National de Pétion-Ville et aux abords de la Place Saint-Pierre. Un afflux similaire a été constaté au Lycée Horatius Laventure, à Delmas 75.
Fait notable, le nombre d’élèves observé dans les écoles publiques dépassait largement celui des établissements privés.
Cependant, la rentrée n’a pas été sans difficultés. De nombreux établissements scolaires publics restent occupés par des personnes déplacées en raison de la crise sécuritaire. Bien que le gouvernement ait annoncé des mesures pour reloger ces familles, aucune action concrète n’avait été mise en œuvre jusqu’au 30 septembre, laissant les locaux scolaires toujours impraticables.
Cette reprise des cours se déroule donc dans une ambiance incertaine, où la population peine à subvenir à ses besoins de base, et où l’accès à une éducation de qualité reste un défi majeur. Les préoccupations économiques et sécuritaires continuent de peser sur les familles, compliquant davantage la reprise des cours.
Malgré ces obstacles, la détermination des élèves et des parents à poursuivre leur éducation reste un signal d’espoir. Alors que les écoles rouvrent, il est impératif que des mesures soient rapidement mises en place pour garantir un environnement d’apprentissage sûr et adapté. Les autorités et la communauté éducative doivent unir leurs efforts pour surmonter ces difficultés et préparer un avenir meilleur pour les générations futures.