La recrudescence des cas de kidnapping en Haïti suscite une profonde inquiétude au sein de la population et crée un climat de peur. Parmi les récentes victimes, on compte le gynécologue Alain Pierre, enlevé la semaine dernière en Plaine du Cul-de-Sac, un acte qui a profondément choqué la communauté médicale et la population en général.
Le docteur Alain Pierre, gynécologue, a été enlevé dans la Plaine du Cul-de-Sac, une zone déjà connue pour sa forte présence de gangs et son insécurité croissante. Cet enlèvement ne fait pas exception et s’inscrit dans une augmentation des cas de kidnapping qui touchent actuellement le pays. Les ravisseurs visent tous les membres de la société, qu’ils soient des citoyens ordinaires ou des personnalités publiques, créant ainsi une atmosphère de peur généralisée.
Le Dr Berthony François, lors de son passage sur Caraïbes FM ce jeudi 11 juillet, a lancé un appel émouvant aux ravisseurs pour la libération immédiate du gynécologue. Il a souligné que la famille du médecin, Alain Pierre, était dans l’incapacité de payer une rançon en raison de ressources limitées.
L’augmentation des enlèvements en Haïti est le reflet d’un problème plus large et plus profond : la dégradation de l’ordre public et l’émergence croissante de groupes criminels. Les kidnappings, de plus en plus fréquents, s’accompagnent souvent de violences physiques et psychologiques.
La communauté médicale est profondément choquée par ce kidnapping, qui met en lumière la vulnérabilité des professionnels de santé en première ligne pour fournir des soins et services essentiels à la population. Le Dr Jean Ardouin Louis Charles, membre de l’association médicale haïtienne, a déclaré sur les ondes de Caraïbes FM que ce rapt survient peu de temps après la libération d’un médecin, une nouvelle qui avait réjoui l’association. Il constate que les médecins sont de plus en plus pris pour cible.
Les enlèvements ont des conséquences économiques et sociales très graves. Les familles concernées doivent souvent vendre leurs biens ou contracter de lourdes dettes pour réunir les sommes demandées en rançons.
De plus, ce climat d’insécurité pousse de nombreux professionnels, notamment dans le domaine de la santé, à quitter le pays, aggravant ainsi la fuite des cerveaux dont Haïti souffre depuis longtemps.
D.D