L’enquête menée se concentre exclusivement sur les habitants du centre-ville de Port-au-Prince, incluant Bas Peu de Chose et ses alentours, au détriment d’autres zones telles que Carrefour-Feuilles, déplore le révérend Père Gardy Maisonneuve.
Lors d’une entrevue avec Métropole, le représentant du centre Karl Lévêque, a confirmé que le centre d’accueil situé au lycée Marie-Jeanne accueille environ 6 500 personnes dépourvues de documents d’identité, en plus des personnes présentes dans d’autres centres préalablement identifiés.
Cette situation s’explique par le fait qu’un grand nombre de personnes n’étaient pas présentes chez eux lors des attaques perpétrées par des civils armés. D’autres n’ont pas eu l’opportunité de récupérer leurs documents et ont préféré assurer leur sécurité, selon les dires du Père Gardy Maisonneuve.
Néanmoins, le directeur du centre Karl Lévêque qualifie cette situation de catastrophe humanitaire et anticipe des conséquences importantes lors des prochaines élections.
Le Père Gardy Maisonneuve a dénoncé la présence d’un système mafieux dans les centres d’accueil, accusant certains individus de détourner les dons destinés aux réfugiés à des fins personnelles et malveillantes.
Il demande aux autorités de s’investir davantage dans cette problématique en mobilisant l’Office National d’Identification (ONI) et des officiers d’état civil pour restituer les documents aux réfugiés. Cette action serait un signal positif pour leur réinsertion sociale, souligne-t-il.