Dans un communiqué diffusé ce lundi 4 mars, le gouvernement a informé le public que les jours placés sous état d’urgence ne sont pas considérés comme des jours fériés. Par conséquent, les écoles, l’administration publique, les commerces et les industries sont tenus d’assurer leur fonctionnement normal ce lundi, mardi et mercredi prochains.
Face à l’aggravation incontrôlée de la crise sécuritaire, le gouvernement de la République se voit contraint de décréter l’état d’urgence. Ce décret s’applique à compter du dimanche 3 mars et ce, jusqu’au mercredi 6 mars inclus.
Durant cette période, un couvre-feu est instauré sur l’ensemble du département de l’Ouest, épicentre des récentes violences perpétrées par des gangs armés. Le couvre-feu est en vigueur de 18 heures à 5 heures du matin.
« Le Gouvernement tient à informer la population en général et la presse en particulier que l’administration publique, le commerce, l’industrie et les écoles ne chôment pas durant les 3 jours de l’État d’urgence déclaré par le gouvernement de la République »,a précisé la Primature à travers le communiqué.
En outre, le gouvernement souligne que cette mesure ne s’applique pas aux agents des forces de l’ordre en service, aux sapeurs-pompiers, aux ambulanciers, aux personnels de santé et aux journalistes dûment accrédités.
L’instauration de l’état d’urgence fait suite à un week-end calamiteux dans la capitale haïtienne. Les deux principaux établissements pénitentiaires du pays, à savoir le Pénitencier national et la prison civile de la Croix-des-Bouquets, ont été la cible d’attaques perpétrées par des gangs et se trouvent désormais quasiment déserts.
Malgré les instructions gouvernementales claires, la majorité des services à Port-au-Prince demeurent inopérants ce lundi. Les établissements scolaires, plusieurs grandes entreprises et les supermarchés ont maintenu leurs portes fermées.