Coup d’envoi de la 8ème édition du Prix du jeune journaliste en Haïti
Face à cette escalade des violences armées d’une rare brutalité enregistrée ces derniers jours dans le pays, la Communauté humanitaire en Haïti exprime ses préoccupations et appelle tous les acteurs de la crise à mettre fin à la violence dès maintenant. Elle précise que la population ne peut plus continuer à vivre de cette manière.
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 31 août, le Bureau des Nations-unies pour la Coordination des affaires humanitaires en Haïti se dit préoccupé par la recrudescence des actes de violences armées perpétrés par des groupes armés à Port-au-Prince et dans l’Artibonite, entraînant la mort et le déplacement de nombreuses personnes.
« La communauté humanitaire est profondément préoccupée par cette nouvelle escalade de violence d’une extrême brutalité. Des familles entières, y compris des enfants, ont été exécutées tandis que d’autres ont été brûlées vives. Cette recrudescence de la violence a causé des souffrances indescriptibles aux Haïtiens », a fait savoir M.Philippe Branchat, coordonnateur humanitaire de l’ONU par intérim.
Malgré les difficultés d’accès dues à l’insécurité, les partenaires humanitaires fournissent une aide immédiate aux personnes déplacées, telle que la nourriture, l’eau, des abris, des installations sanitaires, des soins de santé et un soutien psychosocial, en particulier pour les victimes des violences sexuelles, informe le haut cadre de l’ONU.
La situation humanitaire s’est considérablement détériorée en 2023. Près de la moitié de la population haïtienne a besoin d’une aide humanitaire et alimentaire. 200 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, soit une multiplication par dix en dix ans, a indiqué la Communauté humanitaire, soulignant par ailleurs que 2 500 personnes ont été tuées, près de 1 000 blessées et au moins 970 ont été kidnappées pour l’année 2023.
« Nous appelons toutes les parties à assurer un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave dans toutes les régions du pays et à respecter les droits de l’homme, les normes et les standards humanitaires », conclut le communiqué.