Dans un communiqué de presse acheminé à notre rédaction, le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle a indiqué que 12 écoles, soit environ 150 salles de classe, à Port-au-Prince, sont occupées par des déplacés internes depuis les évènements de Carrefour-feuilles alors que la rentrée des classes est prévue pour le 11 septembre. Par conséquent, une commission a été mise sur pied pour une meilleure gestion de ce dossier.
La rentrée des classes est pratiquement rattrapée par la crise socio-politique. A moins de deux semaines du début de l’année scolaire, des établissements scolaires sont occupés par des déplacés internes fuyant les balles assassines à Carrefour-Feuilles, théâtre d’affrontements entre bandits armés et policiers ces derniers jours.
Au moins 12 institutions scolaires sont concernées dont 8 sont propriétés de l’État haïtien, soit environ 150 salles de classe, à Port-au-Prince. Ces institutions qui risquent de ne pas être disponibles pour la rentrée prévue le 11 septembre prochain s’ajoutent à la liste des établissements dysfonctionnels tout comme ceux qui se trouvent dans les zones de non-droit.
Par conséquent, le MENFP annonce la création d’une commission devant travailler sur le dossier de ces établissements scolaires servant actuellement d’abris. Cette décision rentre aussi dans le cadre des démarches en amont pour préparer la rentrée des classes et gérer l’année académique 2023-2024, selon les autorités éducatives du pays.
Des cadres de la direction technique et de la direction départementale du ministère composent cette commission qui doit aussi réaliser une enquête et donner un rapport détaillé sur la quantité d’élèves et anciens qui sont des déplacés internes et la quantité exacte d’établissements qui servent de sites d’hébergement. De plus, vette commission doit formuler des propositions claires sur des alternatives pour permettre la reprise des activités scolaires dans ces établissements.
Toujours est-il que d’autres établissements ne peuvent rouvrir leurs portes en raison de l’insécurité et les exactions des gangs armés. Si le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, organisme gouvernemental, omet de souligner cet aspect, des parents sont dubitatifs quant à la tenue de la rentrée scolaire le 11 septembre prochain en raison de la violence des gangs.
S’achemine-t-on, une fois de plus, vers une rentrée scolaire « Tipa-Tipa » cette année?? Il n’est que d’attendre…