Esther Dacius, fause consule du Canada en Haïti, arrêtée pour association de malfaiteurs
La détérioration du climat sécuritaire dans la région du Bas Artibonite devient de plus en plus préoccupante.
Basés à Savien, localité de la première section de Petite – Rivière de l’Artibonite, les bandits du gang “gran grif” opèrent en toute quiétude, certaines fois vêtus d’uniforme de la PNH, dans les localités de Dodart, Deschapelles et Desjardins, dans la commune de Verrettes.
Ainsi, assassinats, kidnappings, viols et vols sont devenus le lot quotidien de ces populations.
Une insécurité grandissante instaurée par les bandits, qui a occasionné la fermeture de l’hôpital Albert Schweitzer de Deschapelles, qui dessert plus de 700 000 personnes dans les départements de l’Artibonite et du Plateau Central depuis 67 ans, selon le journal Miami Herald.
Seuls les cas graves sont désormais pris en charge par une cellule d’urgence, ont précisé les responsables
Le haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans une intervention ce lundi 20 février, s’est dit alarmé par la fermeture de cet hôpital et a renouvelé son appel à l’aide envers la communauté internationale pour faire cesser les violences en Haïti.
Entre-temps, la situation continue de s’aggraver sur le terrain. Les bandits de Savien ont envahi la localité de Deschapelles une fois de plus ce week-end et enlevé plusieurs personnes dont les passagers d’un véhicule de transport en commun assurant le trajet Mirebalais / Pont – Sondé selon plusieurs sources contactées sur place.
« La situation est compliquée car nous ne pouvons pas nous déplacer par crainte d’être victimes, finalement la seule option, est de s’enfermer à la maison bien qu’on ne sache pas pour combien de temps? », a déploré Micheline, une habitante de la zone, jointe par Ted’Actu , ajoutant que les malfrats exigent des sommes faramineuses pour la libération des otages.
« Je sollicite l’assistance de tout un chacun pour aider la famille à collecter ce qu’ils peuvent dans les 1 million 600 mille dollars américains exigés par les kidnappeurs en échange de la libération de ma femme et ma sœur”, c’est le SOS lancé par Robert en quête de support sur les réseaux sociaux.
Les deux jeunes femmes ont été enlevées chez elles la semaine écoulée lors d’une attaque armée perpétrée par les bandits de Savien dans la localité de Dodart, commune des Verrettes.
Ne disposant pas de cette somme, les parents et proches des otages se sont engagés dans des collectes de fonds pour réunir ce qu’ils peuvent.
Ce lundi 20 février, les bandits habillés en tenue de Police, ont kidnappé les occupants de deux minibus en direction de Port – au – prince dans la localité de “Pon Paremon”, près de Deschapelles sur le tronçon Pont – Sondé / Mirebalais.
Face à cette situation, ceux qui le peuvent ont fui leurs maisons la nuit avec leur famille pour se mettre à l’abri.
La population de Petite – Rivière de l’Artibonite, de Liancourt, des Verrettes et de Désarmes ne savent plus á quels saints se vouer depuis que les agents de la PNH ont déserté les commissariats de ces communes suite à la mort brutale des 6 policiers le 25 janvier dernier.
En dépit des appels de détresse lancés par les riverains et des promesses du nouveau directeur départemental de l’Artibonite de la PNH, le commissaire divisionnaire Goodson Jeune, aucune mesure n’a été prise jusqu’ici pour favoriser le retour des forces de l’ordre et de la paix dans la région.