L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a présenté le mardi 21 juin 2022, un avant-projet de loi visant la protection des lanceurs d’alerte, des dénonciateurs, des témoins, des experts et des victimes en matière pénale. Des représentants d’institutions haïtiennes, ayant pris part à cet atelier de présentation du texte, se réjouissent de l’initiative.
Le directeur général de l’ULCC, Jacques Hans Ludwig Joseph, a fait savoir que l’institution qu’il dirige joue le rôle d’avant gardiste dans le cadre de la lutte contre la corruption. C’est la raison pour laquelle, plusieurs séances de travail ont été organisées autour du document, a indiqué le numéro 1 de l’ULCC. « Ces sessions de travail visent à inciter des personnes morales et physiques à s’impliquer dans la démarche, car l’arsenal juridique national doit se renforcer et s’adapter à la réalité du temps », a soutenu Jacques Hans Ludwing Joseph.
Représentant le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) à cette activité, Me Carves Jean estime que les autorités qui se sont succédées, ont souvent tenu de grands discours pour exprimer leur volonté à lutter contre la corruption. Cependant, ces promesses n’ont jamais suivi d’effets, a observé avec regret le commissaire du gouvernement près de la cour de cassation.
Le protecteur adjoint du citoyen et de la citoyenne, Me Amos Auguste a, lui aussi, salué cet atelier sur l’avant projet de loi visant à protéger les lanceurs d’alerte. « C’est un pas positif dans la bonne direction », a jugé le dirigeant de l’OPC. Car, selon ses explications, le phénomène de la corruption demeure un obstacle majeur à la jouissance et à l’épanouissement des droits fondamentaux, particulièrement les droits économiques, sociaux et culturels. « Tous les partenaires de l’ULCC ne doivent pas s’arrêter en chemin ; il faut continuer à échanger dans la perspective de consolider certains acquis » a-t-il souhaité.
Il importe de souligner qu’à part les institutions nationales, plusieurs représentants internationaux ont pris part le mardi 21 juin 2022, à l’atelier de présentation et de débats sur l’avant-projet de loi visant la protection des lanceurs d’alerte, des dénonciateurs, des témoins, des experts et des victimes en matière pénale.