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Haïti : entre la fin de la MMAS et l’arrivée de la FRG, le spectre d’un vide sécuritaire
À moins de deux semaines de l’expiration du mandat de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), le Conseil de sécurité de l’ONU examine un projet de résolution visant à la remplacer par une Force de répression des gangs (FRG) de 5 500 hommes. Mais le Bureau d’appui des Nations unies pour Haïti (BUNAH), chargé d’accompagner cette nouvelle mission, ne serait pleinement opérationnel qu’au bout de six mois, faisant planer le risque d’un dangereux vide sécuritaire.
Le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, a exhorté ce lundi 22 septembre le Conseil de sécurité à adopter avant le 2 octobre la résolution portée par Washington et Panama. Elle prévoit une FRG dotée d’un mandat robuste : neutraliser les gangs armés, sécuriser les infrastructures stratégiques et renforcer la Police nationale d’Haïti.
Anthony Franck Laurent Saint-Cyr, coordonnateur des actions du Conseil présidentiel de transition, a alerté sur les conséquences d’un éventuel vide entre la fin de la MMAS et l’arrivée de la FRG. « Un tel vide serait fatal pour Haïti », a-t-il averti, appelant la communauté internationale à agir vite et à tenir ses engagements matériels et financiers.
De son côté, le président kényan William Ruto a reconnu les limites de la MMAS, qui n’avait déployé que 40 % de ses effectifs, plaidant pour une transition ordonnée afin de préserver les maigres acquis obtenus.
Entre janvier et juin 2025, plus de 3 100 personnes ont été tuées par la violence des gangs et 1,3 million de déplacés internes recensés. Des chiffres qui rappellent l’urgence d’une réponse internationale cohérente et durable.