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Une attaque sanglante attribuée au gang Kokorat San Ras a plongé la section communale de Kapenyen, à L’Estère, dans la terreur aux premières heures du samedi 19 juillet 2025. Le bilan provisoire fait état d’au moins neuf morts, de nombreux blessés et de plusieurs disparus. Pris de panique, des dizaines d’habitants ont fui vers la commune voisine de Grande-Saline, pendant que des groupes d’autodéfense, épaulés par des agents de la PNH, tentaient de contenir l’assaut.
Selon le correspondant de Radio Métropole dans le Bas-Artibonite, Mario Charles, les assaillants ont frappé aux environs de trois heures du matin, semant la mort dans cette localité déjà éprouvée par l’instabilité. Des tirs nourris ont retenti dans toute la zone, réveillant brutalement les habitants.
« C’était l’enfer. Des rafales dans tous les sens. Beaucoup ont fui à pied dans l’obscurité, sans savoir où aller », raconte un résident joint par téléphone.
Le gang Kokorat San Ras, déjà impliqué dans plusieurs exactions dans la région, renforce ainsi sa réputation de violence aveugle. Cette nouvelle attaque jette une lumière crue sur l’impuissance de l’État à sécuriser l’Artibonite, où l’on assiste à une recrudescence des offensives armées contre des populations civiles.
Face à l’attaque, des groupes d’autodéfense ont tenté de résister, avec un appui limité d’unités de la Police nationale d’Haïti. Mais sur le terrain, la situation reste extrêmement volatile. Les forces de l’ordre peinent à rétablir le calme, et le bilan pourrait s’alourdir dans les heures à venir.
À L’Estère comme ailleurs dans le Bas-Artibonite, la population se sent abandonnée. Elle réclame une réponse forte, durable et coordonnée des autorités pour mettre un terme à la spirale de la violence.