Rivière Massacre : des structures de la diaspora font un don de 40 000 dollars US au comité

La spirale de violence en Haïti ne faiblit pas. Dans un nouveau rapport alarmant, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) indique qu’au moins 3 142 personnes ont été tuées entre le 1er octobre 2024 et le 30 juin 2025. Ce bilan, non exhaustif, témoigne de l’ampleur des crimes perpétrés par des gangs lourdement armés, qui étendent progressivement leur emprise au-delà de Port-au-Prince vers d’autres départements du pays.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme souligne une intensification des violences dans des zones jusqu’ici relativement épargnées. À lui seul, le département de l’Artibonite, ainsi que des communes comme Ganthier, Fonds-Parisien ou des localités du Centre, ont enregistré au moins 1 018 morts, 213 blessés et 620 enlèvements au cours de la même période. Au total, ce sont 4 864 assassinats qui ont été documentés à travers le pays.
« Les violations des droits humains se multiplient hors de la capitale, dans des régions où l’État est quasiment absent. Il est impératif que la communauté internationale accentue son appui aux autorités haïtiennes, seules garantes de la protection des populations », a déclaré Ulrika Richardson, cheffe par intérim du BINUH et coordonnatrice résidente de l’ONU.
Le massacre de Pont-Sondé, où plus de 100 civils ont été tués, illustre l’escalade des violences. Depuis, des attaques similaires ont endeuillé d’autres régions, contribuant à un climat de peur généralisé.
Face à cette crise sécuritaire, le BINUH appelle les autorités haïtiennes à renforcer les capacités opérationnelles de la Police nationale, notamment par un appui matériel et logistique accru, dans le respect du droit international des droits humains. Il plaide également pour la création d’unités judiciaires spécialisées, afin de lutter contre l’impunité et la corruption.
Enfin, le BINUH enjoint la communauté internationale à garantir les moyens nécessaires au fonctionnement du bureau, et à soutenir le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). L’application effective de l’embargo sur les armes figure également parmi les mesures jugées prioritaires pour restaurer l’État de droit et la stabilité dans le pays.