Industrie textile en Haïti : plus de la moitié des emplois supprimés

Le système éducatif haïtien traverse une crise sans précédent. Qu’elles soient publiques ou privées, les écoles sont devenues des cibles d’attaques armées. Rien qu’au mois de janvier, au moins 47 établissements scolaires ont été détruits, compromettant encore davantage l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.
Ces attaques, perpétrées par des gangs armés contre les infrastructures scolaires, privent chaque jour davantage d’élèves de leur droit à l’instruction. Aujourd’hui, un enfant sur sept est déscolarisé, et près d’un million risquent d’abandonner l’école, a alerté Geetanjali Narayan, représentante de l’UNICEF en Haïti, lors d’une conférence de presse à Genève. Elle a rappelé que l’an dernier, 284 écoles avaient déjà été détruites, empêchant ainsi des centaines de milliers d’enfants de poursuivre leur scolarité.
Face à cette urgence, l’UNICEF appelle à une aide de 38 millions de dollars pour permettre à 600 000 enfants de continuer à apprendre malgré la crise. Ce financement servirait à mettre en place des espaces d’apprentissage temporaires dans les camps de déplacés, renforcer les cours de rattrapage et développer des initiatives d’éducation formelle et non formelle.
« Un enfant privé d’école est en danger », a averti la responsable de l’UNICEF, soulignant que le recrutement d’enfants par les groupes armés est en forte hausse. Elle rappelle que plus de la moitié des membres de ces gangs sont des mineurs, enrôlés de force ou ayant rejoint ces organisations criminelles par désespoir.
L’UNICEF en Haïti s’engage à soutenir ces enfants en leur fournissant des kits scolaires et une assistance financière pour leur permettre de poursuivre leur éducation. « Sans accès à l’école, les enfants deviennent plus vulnérables à l’exploitation et au recrutement par les groupes armés. L’éducation reste l’un des leviers les plus puissants pour briser ce cycle de violence », conclut l’organisme onusien.