L’ULCC enquête sur l’utilisation des biens de l’État au SNGRS

Ce mercredi 26 avril, un mouvement de protestation contre l’insécurité a complètement paralysé la circulation entre Haut-Delmas et Pétion-Ville. Dès l’aube, des civils armés de pierres et de bouteilles ont bloqué les routes, ont attaqué des véhicules et ont forcé la fermeture des commerces, des banques et des maisons de transfert. Les forces de l’ordre, bien que présentes, ont semblé dépassées par la situation.
Une vive tension a régné entre Delmas 60 et Pétion-Ville, où toutes les activités ont été paralysées en raison d’un vaste mouvement de protestation contre l’insécurité. Initiée dès 5 heures du matin, la mobilisation a vu des groupes de civils ériger des barrages improvisés et agresser les automobilistes à coups de pierres et de bouteilles.
Selon des témoignages recueillis auprès de chauffeurs de camionnettes, l’un d’eux a vu le pare-brise de son véhicule gravement endommagé par des protestataires au niveau de Delmas 64. Ces attaques ont visé aussi bien les véhicules de transport public que privé, empêchant toute circulation vers Pétion-Ville.
Sur place, les forces de l’ordre, y compris des patrouilles des Forces armées d’Haïti et des agents postés aux niveaux de Delmas 60, 62 et 95, se sont montrées impuissantes face à la fureur des protestataires. Leur présence n’a pas suffi à contenir la colère des manifestants ni à rétablir l’ordre.
Les conséquences économiques se sont immédiatement fait sentir : commerces fermés, banques à l’arrêt, maisons de transfert inaccessibles. Quelques piétons courageux ont malgré tout tenté de rejoindre Pétion-Ville, souvent en contournant les axes principaux devenus impraticables.
Ce mouvement s’est inscrit dans le cadre d’une grande journée de mobilisation prévue dans toute la capitale pour dénoncer la montée de l’insécurité. Une fois de plus, la population a payé le prix fort d’un climat d’instabilité chronique.