Réseaux sociaux : le miroir trompeur d’une jeunesse en détresse

Face à la montée en puissance d’une coalition de gangs criminels cherchant à s’emparer du pouvoir en Haïti, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et les États-Unis ont fermement condamné toute tentative de renversement violent du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Alors que le pays est plongé dans une grave crise humanitaire, les deux partenaires appellent à un soutien accru à la sécurité haïtienne et à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Les tensions s’accentuent à Port-au-Prince, où la coalition de gangs Viv Ansanm menace de faire tomber le pouvoir en place. Dans une déclaration officielle en date du 13 avril 2025, les chefs de gouvernement de la CARICOM ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à une situation qu’ils jugent « totalement inacceptable ». Ils rappellent que le processus de transition a été mis en place par les acteurs haïtiens eux-mêmes, en vue d’organiser des élections libres et équitables d’ici février 2026, afin de remettre le pouvoir à des autorités élues.
La CARICOM met également en garde contre une aggravation de la crise humanitaire. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d’un million d’Haïtiens sont actuellement déplacés à l’intérieur du pays, dont près de 60 000 au cours du seul dernier mois. L’escalade de la violence compromet gravement la sécurité des plus vulnérables, poussant certains à fuir coûte que coûte.
Dans ce contexte de crise sécuritaire aiguë, la CARICOM indique avoir entamé des consultations avec les autorités haïtiennes et les partenaires internationaux afin de renforcer l’assistance en matière de sécurité. Elle salue les efforts déployés par les forces de sécurité haïtiennes, ainsi que ceux de la mission internationale conduite par le Kenya pour restaurer l’ordre.
De son côté, le gouvernement américain, par l’intermédiaire du Département d’État, a réaffirmé son soutien aux autorités haïtiennes et à la CARICOM. Dans une déclaration consécutive à des échanges entre le secrétaire d’État adjoint américain et la présidente en exercice de la CARICOM, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, Washington a condamné toute tentative de « déstabilisation du Conseil Présidentiel de Transition » et exprimé son appui aux efforts conjoints de la CARICOM et de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS).
Les États-Unis et la CARICOM appellent la communauté internationale, notamment les Nations Unies et l’Organisation des États américains (OEA), à intensifier leur appui aux autorités haïtiennes dans la lutte contre les gangs armés.
La CARICOM a assuré qu’elle continuerait à suivre de près l’évolution de la situation et à agir en coordination avec ses partenaires pour défendre la stabilité d’Haïti.