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Alors que la Police nationale d’Haïti (PNH) peine à faire face à l’insécurité faute d’équipements adéquats, plus d’un millier d’armes à feu de différents calibres appartenant à l’institution ont disparu au cours des quatre dernières années, révèle un rapport de l’ONU.
Publié le 27 mars, à la suite de la visite officielle d’O’Neil William en Haïti, ce rapport indique que la majorité de ces armes se retrouvent désormais entre les mains des gangs. Certaines auraient même été vendues par des policiers, soupçonnés d’entretenir des liens avec des groupes armés, compliquant davantage la lutte contre ces derniers.
Hors de tout contrôle, ces armes viennent renforcer l’arsenal des gangs, notamment ceux de la coalition Viv Ansanm, aggravant ainsi les violations des droits humains. Selon l’ONU, plus de 500 000 armes circulent actuellement en Haïti.
Par ailleurs, le rapport met en lumière une explosion de la violence, en dépit des promesses des autorités : entre juillet 2024 et février 2025, plus de 4 200 personnes ont été tuées et 1 356 blessées, soit une hausse de près de 60 % par rapport à la même période l’année précédente. Un bilan qui pourrait être en dessous de la réalité, compte tenu du chaos sécuritaire qui règne dans le pays.
Arborées fièrement par les gangs sur les réseaux sociaux, ces armes proviennent majoritairement des États-Unis, notamment de la Floride. Entre 2018 et 2022, plus de 100 cargaisons ont été acheminées en Haïti, selon l’ancien sénateur Youri Latortue. Parmi elles, 29 auraient été importées sous le nom de l’Église Épiscopale d’Haïti (EEH), mettant en cause la responsabilité de certaines autorités dans ce trafic.