Piratage de comptes Moncash et Natcash : un suspect sous les verrous

Le 7 juillet 2021, le président haïtien Jovenel Moïse était assassiné dans sa résidence privée à Port-au-Prince, un crime d’une brutalité inouïe qui a secoué Haïti et la communauté internationale. Trois ans plus tard, la vérité demeure insaisissable : les commanditaires restent dans l’ombre et l’enquête piétine. Dans un message publié ce 10 février sur X, l’ancienne Première dame Martine Moïse a interpellé Donald Trump, lui demandant de rendre publics des documents susceptibles d’éclairer l’affaire.
Un appel à la transparence
Rescapée de l’attaque qui a coûté la vie à son mari, Martine Moïse refuse de se résigner. Elle exhorte le président américain à intervenir pour que les États-Unis déclassifient les informations en leur possession sur l’assassinat de Jovenel Moïse. Selon elle, ces documents pourraient lever le voile sur les véritables instigateurs du crime.
Depuis le drame, plusieurs suspects ont été arrêtés, dont des mercenaires colombiens et des ressortissants haïtiens et américains. Pourtant, les commanditaires de l’opération restent inconnus. L’enquête, marquée par de nombreux rebondissements, est entravée par des obstacles politiques, des menaces contre les magistrats et un manque de coopération internationale.
Malgré les promesses des autorités haïtiennes et de partenaires étrangers, les motivations profondes du crime demeurent floues. Pour Martine Moïse, ce silence prolongé témoigne de la volonté de puissants intérêts d’étouffer la vérité.
Donald Trump, l’ultime recours ?
Convaincue que Washington détient des informations clés sur l’affaire, l’ancienne Première dame a interpellé Donald Trump dans l’espoir qu’il puisse peser en faveur de la déclassification des documents liés à l’enquête. Elle souligne que les États-Unis ont toujours joué un rôle stratégique en Haïti et que certaines figures influentes américaines pourraient être impliquées, ce qui expliquerait la rétention d’informations.
« L’assassinat de Jovenel Moïse n’est pas un simple crime, c’est un acte aux ramifications internationales impliquant des réseaux bien au-delà d’Haïti », a-t-elle déclaré. Selon elle, faire la lumière sur ce dossier pourrait révéler des complicités insoupçonnées et bouleverser l’échiquier politique haïtien.
Depuis la mort du président, Haïti s’enfonce dans une instabilité croissante. La gouvernance du pays est affaiblie, les gangs armés contrôlent une grande partie du territoire, et l’État de droit s’effondre. Martine Moïse affirme que l’assassinat de son mari a ouvert la voie à un régime mafieux où les véritables coupables ont consolidé leur pouvoir au détriment du peuple haïtien.
Elle plaide pour un retour à la légitimité constitutionnelle et des réformes politiques profondes. Pour elle, obtenir justice pour Jovenel Moïse est une condition essentielle à la restauration de la démocratie en Haïti.
Alors que l’enquête semble au point mort, son appel à la déclassification des documents américains relance le débat sur les responsabilités internationales dans ce drame. Une question demeure : qui avait intérêt à faire disparaître Jovenel Moïse, et pourquoi ?
En attendant des réponses, Martine Moïse poursuit son combat, refusant d’abandonner l’espoir que la vérité éclate un jour.
BJ