Dans un communiqué transmis à la presse, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce la reprise des activités de son centre d’urgence et de référencement à Turgeau, à partir de ce lundi 20 janvier, après une suspension temporaire.
Cette décision représente un soulagement pour les habitants de Port-au-Prince, particulièrement dans un contexte où l’accès aux soins reste une problématique majeure. « Cette période de suspension a été difficile, mais nécessaire », expliquent les responsables de MSF dans le communiqué.
Appel au respect des structures médicales
Jean-Marc Biquet, chef de mission de MSF en Haïti, exhorte à un respect total des ambulances, du personnel médical, des patients et des infrastructures de santé dans un climat de tension toujours palpable. « Depuis son ouverture, ce centre a permis de soigner plus de 100 000 compatriotes », souligne-t-il, tout en rappelant l’importance de protéger le droit à la santé pour tous.
Les autorités locales, soutenant la reprise des activités, se sont engagées à renforcer la sensibilisation et à veiller au respect des ambulances et des structures médicales, selon les précisions de M. Biquet.
Des services essentiels pour les urgences médicales
Le centre d’urgence de Turgeau accueille les cas médicaux ou traumatiques nécessitant une prise en charge dans les 48 heures suivant l’incident. Il s’agit d’un établissement de courts séjours doté d’un plateau technique performant, permettant la stabilisation des patients avant un éventuel transfert vers d’autres structures spécialisées.
« Notre mission est de fournir des soins de qualité dans un environnement stable, tout en offrant une expertise médicale adaptée aux urgences », ajoute Jean-Marc Biquet.
Un appel à la mobilisation pour garantir l’accès aux soins
Face à une situation sécuritaire préoccupante qui compromet gravement l’accès aux soins de santé en Haïti, MSF déplore les attaques ciblées contre les hôpitaux et les ambulances. « Il est impératif que chacun respecte le droit fondamental à la santé, conformément aux droits humains et aux lois haïtiennes », conclut le chef de mission de MSF.