Les locaux du ministère de la Planification saccagés par des individus armés

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par la présidence, le dimanche 12 janvier 2025, le Président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, a rendu hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Il a également établi un parallèle entre cette tragédie naturelle et la crise sécuritaire actuelle en Haïti, qualifiant l’insécurité de véritable « tremblement de terre ».
Lors d’une cérémonie à la Villa d’Accueil, les membres du Conseil Présidentiel de Transition ont organisé une messe en mémoire des milliers de vies fauchées par le séisme dévastateur qui avait frappé Port-au-Prince et d’autres régions du pays. Ce cataclysme avait détruit des infrastructures majeures, dont le Palais national, des hôpitaux, des écoles et des lieux de culte.
À cette occasion, Leslie Voltaire a exprimé sa gratitude envers les partenaires internationaux ayant soutenu Haïti dans ces moments difficiles. « Quinze ans après, nous faisons face à une autre secousse qui ne détruit pas seulement des bâtiments, mais aussi des vies et des rêves : l’insécurité », a-t-il déclaré.
Comparant l’insécurité à une catastrophe, il a décrit les ravages causés par les gangs, évoquant des maisons incendiées, des écoles détruites, des pharmacies pillées et des bibliothèques réduites en cendres. Selon lui, ce « tremblement de terre » qu’est l’insécurité a déjà causé la mort de plus de 10 000 personnes et traumatisé plus d’un million de citoyens.
Cette insécurité généralisée a également engendré des conséquences économiques et humanitaires graves, notamment la fermeture des ports et aéroports, aggravant une insécurité alimentaire qui touche actuellement six millions de personnes.
Face à cette crise sans précédent, Leslie Voltaire s’est engagé à « pacifier » le pays d’ici la fin de l’année 2025. Il a mis en avant certaines avancées, telles que la récente graduation de nouvelles promotions de policiers.
Cependant, le chemin reste ardu. En 2024, plus de 5 600 personnes ont perdu la vie à cause des violences des gangs, soit 1 000 victimes de plus qu’en 2023.
D.D