Kémi Séba, figure emblématique du panafricanisme, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle béninoise de 2026. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux le dimanche 5 janvier 2024, le militant franco-béninois a dévoilé les grandes lignes de son projet politique, axé sur la justice sociale, le bien-être des citoyens, et une réduction significative de l’influence française sur l’économie nationale.
Se positionnant comme un candidat indépendant, Kémi Séba pourrait néanmoins envisager une alliance avec Les Démocrates, le parti de l’ancien président Boni Yayi. Cependant, cette éventualité reste incertaine, les dirigeants de cette formation politique n’ayant pas encore réagi à cette annonce.
Le candidat a également dévoilé son slogan de campagne : « Le Bénin libre ou la mort », qui reflète son engagement à redonner la souveraineté au peuple béninois. En cas d’échec, il promet de s’opposer au code électoral béninois, qu’il considère comme injuste, et de poursuivre son combat lors des prochaines échéances électorales.
Une initiative ambitieuse, baptisée « Jéricho », constitue un pilier central de sa stratégie. Selon Kémi Séba, cette démarche repose sur trois axes : une révolution dans l’information pour sensibiliser les masses, une mobilisation populaire pacifique, et la participation d’acteurs clés pour provoquer des réformes institutionnelles. Cette approche, souligne-t-il, vise à mettre le pouvoir entre les mains du peuple, fidèle à la devise : Vox populi, vox Dei.
Né le 9 décembre 1981 à Strasbourg sous le nom de Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kémi Séba a été déchu de sa nationalité française en 2024, renforçant ainsi son engagement idéologique et politique en faveur de l’Afrique. Cette candidature marque un tournant dans son parcours militant et suscite déjà des débats au sein de la classe politique béninoise et de la société civile.