Les ressortissants haïtiens sont pointés du doigt pour leur implication dans plus de 16,4 % des homicides enregistrés en République dominicaine au cours de l’année 2024. Selon les autorités locales, la majorité de ces crimes auraient été commis à l’aide d’armes blanches.
D’après les statistiques officielles, les Haïtiens sont liés à plus de 212 homicides volontaires recensés en 2024, un chiffre alarmant qui reflète une hausse par rapport aux années précédentes. Cependant, seulement 22 dossiers ont abouti à des poursuites judiciaires, en raison des nombreuses difficultés rencontrées pour identifier les auteurs de ces crimes, notamment le manque de preuves ou la fuite des suspects.
Les régions les plus touchées par ces violences incluent Santiago, La Altagracia, La Vega et Barahona, où la communauté haïtienne est fortement représentée. Les armes blanches, comme les couteaux et les machettes, ont été utilisées dans 49 % des cas. Les auteurs, après avoir asséné des coups mortels à leurs victimes, quittent souvent définitivement les lieux, compliquant ainsi les enquêtes, selon les responsables dominicains. Ces derniers dénoncent une impunité préoccupante qui alimente la criminalité.
Parmi les affaires les plus marquantes, on recense l’assassinat de Francisco Flores, un riche propriétaire terrien de Cabrera, et le massacre de trois membres d’une même famille en septembre 2023. Les Haïtiens sont également soupçonnés d’avoir tué un sergent dominicain lors d’une attaque au poste de contrôle de l’immigration « El Corozo », dans la province de Dajabón.
L’implication croissante des Haïtiens dans ces actes violents suscite des tensions entre les deux pays, renforçant les discours xénophobes et les appels à une révision des politiques migratoires en République dominicaine.